Joseph Andras a déferlé dans les manchettes depuis le 9 mai dernier. C’est que cet auteur, qui n’était pas sur la liste de ceux en nomination pour le Goncourt du premier roman, y avait été ajouté à la toute fin, raflant même l’honorable titre (l’histoire détaillée ici).
Mais voilà que l’on apprend que monsieur Andras refuse catégoriquement le prix. Pas uniquement de se présenter pour le recevoir, mais également le titre. C’est que, explique son attachée de presse, « sa conception de la littérature n’est pas compatible avec l’idée de compétition », d’où son refus. De plus, celui qui pourrait écrire sous pseudonyme – sans toutefois cacher derrière un auteur reconnu – souhaite tout simplement se tenir loin de la vague médiatique; « écrire lui suffit », apprend-on dans 20 minutes.
Pierre Assouline, membre du jury, a donné son avis sur la question en ces termes, toujours pour le média 20 minutes, lorsqu’il a appris que l’auteur ne se rendrait pas à la cérémonie du Goncourt du premier roman: « Ça ne nous a pas refroidis. Le texte nous a emballés, et on l’a ajouté in extremis. C’est un livre très fort. Il y a une écriture, une voix. Il ne se noie pas dans la documentation, ce qui était le risque. On sent également une rage, quasi militante. »
Pour lire un extrait de son roman, c’est par ici.
Le livre paraîtra au Québec le 7 juin prochain, en version papier, alors qu’il est déjà disponible en format numérique ici.
