Jean Echenoz reçoit le Prix de la BnF

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Autour de Jean Echenoz flotte depuis longtemps une aura hautement littéraire : adulé par les étudiants pour son style minimaliste mais empreint de figures de style, consacré par ses pairs à l’occasion de remises de nombreux prix (Goncourt, Médicis, Novembre, etc.) et aimé du public notamment pour ses astucieux jeux de mots et son vocabulaire toujours juste, le romancier de 68 ans confirme une fois de plus son talent en remportant le 8e prix de la Bibliothèque nationale de France (BnF) pour l’ensemble de son œuvre. Le jury qui lui a remis le titre ainsi que la bourse de 10 000 euros était composé entre autres de l’ancien président de la BnF Bruno Racine, de Laure Adler et de Frédéric Beigbeder.

Selon Jean-Claude Meyer, mécène du prix, Echenoz « est sans doute le plus grand écrivain français contemporain, même s’il peint une réalité souvent glauque, ou peut-être en raison même de cela qui reflète bien notre époque, je suis heureux que le Prix de la BnF l’ait ainsi consacré ». 

Son plus récent roman, Envoyée spéciale, avait suscité ce commentaire auprès de Jérémy Laniel, libraire indépendant chez Carcajou : « Voici peut-être l’un des plus truculents romans de ce début d’année. Avec Envoyée spéciale, Echenoz nous livre une farce cinglante sur le milieu de l’espionnage. À mi-chemin entre le roman noir et la parodie, il nous livre le récit de Constance, cette femme un peu naïve et de son mari plutôt impassible. Alors qu’une se fera kidnapper à la perceuse et que l’autre restera stoïque face aux demandes de rançon, on suivra le curieusement le plan que certains officiers gouvernementaux avaient pour cette Constance. Délirant et habilement maîtrisé, Envoyée spéciale est un bonheur de lecture assuré. »

Pour lire un extrait – les premières pages – de Je m’en vais, roman couronné du Goncourt, c’est par ici : https://assets.edenlivres.fr/assets/publications/22630/medias/excerpt.pdf

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