Jacques Goldstyn remporte le Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal

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Des cinq ouvrages en lice au 12e Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal, un seul vient d’être couronné. Il s’agit de L’abragan, de l’auteur, illustrateur et bédéiste Jacques Goldstyn, un album qui offre une réflexion tout en nuances sur la marginalité et l’éphémérité en nous entraînant dans l’histoire d’un petit garçon solitaire, qui réalise que les feuilles de son grand arbre favori ne repoussent pas au printemps…

Nous avons demandé à l’auteur ses impressions sur ce prix bien mérité : « L’arbragan est un livre qui est arrivé de façon bien particulière dans ma vie. Si j’avais à le récrire ou le redessiner aujourd’hui, je n’en changerais pas une ligne ni un trait. Mes autres livres n’ont vraiment pas droit à de tels égards.

C’est ainsi.

Ce prix des bibliothèques de Montréal me ravit parce que la bibliothèque occupe une place privilégiée de mon enfance. Je me souviens de ce havre de paix où j’ai fait tant de magnifiques découvertes parmi les récits, les contes et les ouvrages scientifiques.

Sans aucun doute, la bibliothèque de Verdun a contribué à façonner celui que je suis devenu. Ce prix m’est d’autant plus précieux qu’il est attribué par des gens qui œuvrent dans les bibliothèques. Ils sont plus que des passeurs de livres. Ils sont bâtisseurs de citoyens. »

Rappelons que cet album avait remporté le Prix jeunesse des libraires ainsi que son équivalent européen, le Prix Sorcières, de même que le prix littéraire des enseignants de français en plus d’être en lice pour le Prix TD (annoncé le 1er novembre). Mais rappelons aussi que Jacques Goldstyn, en plus d’être un auteur et un illustrateur de grand talent, est un grimpeur d’arbres habile!

« Quand j’avais 10 ans, nous expliquait l’auteur en entrevue, j’habitais Montréal. Un ami m’invitait quelquefois à son chalet d’été à Sainte-Ursule. C’est là que j’ai commencé à grimper dans de très gros arbres. Je pouvais voir jusqu’au village. La vie des gens de la campagne m’intriguait. Tout était particulier : leurs habitudes, leurs coutumes et leur parlure. Je me voyais comme un ethnologue en Papouasie. »

Pas étonnant, donc, de découvrir dans L’arbragan des passages magnifiques où le petit personnage, du haut de la cime de son arbre, observe les villageois qui vaquent à leurs occupations.

Depuis, Goldstyn n’a pas cessé de grimper aux arbres. D’ailleurs, à l’hiver 2016, il avait justement donné vie à un « vrai » arbragan en faisant un appel sur les réseaux sociaux : il souhaitait récolter le plus grand nombre de petits gants colorés pour les installés dans les branches d’un grand arbre! Le projet, qui connut un franc succès, démontre à quel point Goldstyn est un artiste investi! 

Le Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal vise à promouvoir les auteurs et illustrateurs jeunesse de la région montréalaise. Félicitations, donc, à Jacques Goldstyn, mais également aux quatre finalistes qu’étaient Patrick Isabelle, Simon Boulerice, Gilles Tibo et Amélie Dumoulin.

 

 

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