Le jury du prix Médicis de la catégorie Roman français a récompensé un livre qui n’est pas un roman à proprement parler. Laëtitia ou La fin des hommes d’Ivan Jablonky paru en août dernier aux éditions du Seuil est plutôt une sorte d’enquête sur la vie de Laëtitia Perrais, une jeune fille de 18 ans qui a été enlevée et étranglée en janvier 2011. Pour ne pas résumer la jeune femme par ce sordide assassinat, l’auteur a voulu restituer la mémoire de Laëtitia en rencontrant des amis, des membres de sa famille et les gens qui l’ont connue. Ce livre a déjà reçu le prix littéraire du Monde le 7 septembre dernier.
Du côté étranger, le Médicis a été remis au Suédois Steve Sem-Sandberg pour son roman Les Élus (Robert Laffont). Ce livre se passe dans un hôpital de Vienne qui a été reconverti par les nazis en un endroit où les enfants handicapés et les délinquants sont placés et maltraités. Ces jeunes laissés-pour-compte tentent de survivre dans ce climat d’horreur où la différence n’est pas une vertu.
Le livre Boxe de Jacques Henric, lui aussi publié au Seuil, a pour sa part été choisi pour le Médicis de l’essai. En revenant sur le parcours de boxeurs célèbres, l’auteur évoque sa propre vie et offre un portrait de ce sport qui se trouve à être plus qu’un sport, mais une métaphore de la vie dans beaucoup de ses aspects.
