Hélène Dorion reçoit le prix de la Société des Écrivains francophones d’Amérique

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Parmi les nombreux prix remis lors du Salon du livre de Montréal en novembre dernier, il y a celui octroyé par la Société des Écrivains francophones d’Amérique que nous n’avions pas encore mentionné. Mais il n’est jamais trop tard pour parler d’un bon titre, en l’occurrence celui d’Hélène Dorion intitulé Recommencements, le livre pour lequel l’auteure a remporté les honneurs. Le prix de la Société des Écrivains francophones d’Amérique remet tour à tour son prix à un recueil poétique, à un roman et à un essai. En 2014, c’est le roman qui était en vedette.

Recommencements se qualifie davantage de récit que de roman. Hélène Dorion, avec une grande sincérité, fouille les deuils, les passages à vide, les blessures que tout être rencontre un jour ou l’autre. Elle nous apprend le fondamental «art de la transition. Découvrir ce que l’on ignore de soi, clarifier ce que l’on connaît. Le plaisir de la découverte, c’est fantastique,» comme elle l’explique en entrevue au journal La Presse. En prenant la peine de préciser que «revenir sur ses pas, ce n’est pas forcément revenir en arrière. Ce n’est pas tourner en rond, mais aller plus en profondeur.»

Parmi les lauréats antérieurs du prix de la Société des Écrivains francophones d’Amérique se trouvent Louise Dupré, Paul Chamberland, Jacques Brault et Jean Désy.

«Durant cet après-midi de profonde intimité où je suis allée
conduire ma mère vers sa mort, j’ai touché au plus grand dénuement,
à ce
très peu auquel nous tenons véritablement, lorsqu’un fil casse.
Dans cette chambre blanche où une fenêtre donnait sur les montagnes,
je ne pouvais rien retenir : ni son souffle qui s’épuisait,
ni les gestes ni les paroles que nous avions partagés;
un fleuve emportait à mesure ce qui appartenait au temps.»
Recommencements, Hélène Dorion

La Presse

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