Grand Prix du Roman de l’Académie: les trois finalistes

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L’Académie française est une institution qui a été créée en 1635 par Richelieu et elle a pour mission première de « porter la langue française ». Selon l’article 24 des statuts, « la principale fonction de l’Académie sera de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences». Pour cela, les académiciens rédigent toujours aujourd’hui le dictionnaire de l’Académie qui en est à sa 9e édition.

C’est en 1671 que sont décernés les premiers prix littéraires et quatre siècles plus tard, nous voici avec les trois derniers finalistes de l’édition 2013 pour le Grand Prix du Roman de l’Académie française. Nous attendons le verdict final des 40 membres de l’Académie (présentement au nombre de 37 car il y a trois sièges vacants) le 24 octobre prochain. Rappelons que l’an passé le prix a été remis au Suisse Joël Dicker pour son roman à saveur noire La Vérité sur l’affaire Harry Quebert.

Voici les trois candidats de cette année :
(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

1. Apollinaria, de Capucine MOTTE
Janvier 1861, université de Pétersbourg : la jeune Apollinaria Souslova, fille d’un serf émancipé, rencontre Fédor Dostoïevski. Elle rêve d’une carrière littéraire, il lui promet de l’aider, sans imaginer qu’elle deviendra sa muse. S’ensuit une passion charnelle et orageuse, qui réveillera les démons de chacun.
L’écrivain est marié et Apollinaria fuit à Paris. Mais n’étreint-on pas toujours ceux qui nous échappent ?
De Saint-Pétersbourg à Paris, en passant par Rome, Naples et Baden-Baden, Capucine Motte nous emporte dans la dérive de deux êtres acharnés à se perdre.

2. Plonger, de Christophe ONO-DIT-BIOT
Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s’ouvre, on l’appelle pour lui dire qu’on l’a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l’Arabie. Elle était artiste, elle s’appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour – leur rencontre, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.

3. Les évaporés, de Thomas B. REVERDY
Ici, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée. Partir sans donner d’explication, c’est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on s’évaporer si facilement ? Et pour quelles raisons ? C’est ce qu’aimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze. Pour cette femme qu’il aime encore, il mènera l’enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San’ya à Tokyo et des camps de réfugiés autour de Sendai. Mais, au fait : pourquoi rechercher celui qui a voulu disparaître?

Académie française

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