Alors qu’il était en compétition avec Louis Philippe Dalembert (Ballade d’un amour inachevé) et Raphaël Confiant (Le bataillon créole), l’écrivain haïtien Gary Victor a remporté le 10e prix Carbet des Lycéens qui regroupe un jury d’étudiants de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique. Gary Victor a à son actif un peu plus d’une trentaine de titres qui se répartissent entre le roman, le théâtre, l’essai et la nouvelle. Il est également scénariste pour le cinéma, la télévision et la radio. En entrevue aux Libraires en octobre 2013 alors qu’il vient de publier le dernier tome d’une trilogie policière, Gary Victor affirme : « De toute manière, moi, je me balade entre les genres. Je n’ai jamais porté d’œillères. J’ai toujours revendiqué ma liberté en tant que créateur ».
C’est grâce au roman L’escalier de mes désillusions publié en 2014 aux éditions Philippe Rey qu’il a reçu le prix. Le récit se passe un soir de janvier 2010 alors que la ville vient d’être anéantie par un tremblement de terre. L’écrivain Carl Vausier est dans l’attente et craint le pire pour son ex-femme qu’il aime toujours et pour sa fille. De nombreux souvenirs enfouis profondément refont surface et tout comme le séisme qui a retourné la terre, ils ébranlent l’âme de Vausier.
« Tout comme il existe un cimetière des éléphants, j’ai imaginé un cimetière des récits. Ils sont devenus des fantômes qui se sont mis à me hanter avec insistance quand j’ai commencé à descendre l’escalier de ma vie, un escalier que j’ai découvert pavé de désillusions qui se révélaient au fur et à mesure que les masques des amours s’estompaient. » L’escalier de mes désillusions, Gary Victor
Sources :
Le Nouvelliste
Les libraires
Photo via le site des Éditions Philippe Rey
