François-Marc Gagnon recevra la médaille de l’Académie

3
Publicité

C’est le 26 septembre prochain que la remise des prix de l’Académie se fera au Centre des archives de Montréal. Les finalistes aux trois prix de littérature de l’Académie des lettres du Québec ont été annoncés et il faut attendre la soirée de dévoilement pour connaître les lauréats. Cependant, nous savons d’ores et déjà que c’est Monsieur François-Marc Gagnon qui recevra la médaille annuelle qui récompense l’ensemble d’un oeuvre.

Monsieur Gagnon est l’auteur de plusieurs essais et un historien de l’art au savoir impressionnant. Enfant, il voyait plusieurs peintres venir fréquemment tenir conversation avec sa mère qui était une adepte de philosophie et de théologie. Alfred Pellan, Fernand Léger, Paul-Émile Borduas étaient gens que le petit François-Marc côtoyait. Son père, Maurice Gagnon, a été un des premiers critiques d’art, et selon le fils se serait lui qui aurait fait découvrir au public l’œuvre de Borduas.

« Je suis né dans la potion magique », déclare lui-même François-Marc Gagnon. En effet, déjà prédisposé par son milieu familial à suivre les sentiers de l’histoire de l’art, il obtiendra un doctorat de la Sorbonne à Paris avec une thèse qui portera sur l’artiste Jean Dubuffet. Après un passage de douze ans dans les ordres, il prend finalement épouse et occupera le poste de professeur de philosophie à l’École des beaux-arts de Montréal. Il enseignera par la suite pendant 34 ans au Département d’histoire de l’art de l’Université de Montréal. Même s’il a pris officiellement sa retraite de l’enseignement, on le redemande souvent pour différentes conférences. Il est présentement directeur de l’Institut de recherche en art canadien Gail et Stephen A. Jarislowsky de l’Université de Concordia à Montréal.

Professeur engagé et érudit, il est aussi un orateur captivant. Sa passion pour l’art est d’autant plus contagieuse qu’il sait la communiquer, la raconter, la partager. En entrevue au Devoir, Monsieur Gagnon avouait : «Moi, j’adore être sur une scène, faire le clown, faire rire les gens et leur faire comprendre des affaires. Transmettre un certain enthousiasme pour le sujet.»

En 1978, il reçoit le Prix littéraire du gouverneur général pour son essai Paul-Emile Borduas : Biographie critique et analyse de l’œuvre, en 2008 le Musée des beaux-arts (MBA) lui attribue le titre de « l’historien de l’art le plus important et le plus influent des trente dernières années au Québec et au Canada», il est reçu en 1987 membre de la Société royale du Canada et en 1998 de l’Ordre du Canada et reçoit en 2010 le prix du Québec Gérard-Morisset (entre autres prix).

Au cours de toutes ces années d’engagement et d’enseignement, Monsieur Gagnon affirme qu’il a d’abord et avant tout tenté de « créer l’enthousiasme pour l’art ». Avec cette autre distinction de l’Académie des lettres du Québec qu’il recevra à la fin du mois, on peut dire que c’est mission accomplie !

Sources :

Le Devoir

Prix du Québec

Académie des lettres du Québec

Photo : Le Devoir

[email protected]

Publicité