Francine Ouellette reçoit le prix Ludger-Duvernay

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C’est aujourd’hui que le Prix Ludger-Duvernay sera remis à l’écrivaine Francine Ouellette. Ce prix est décerné depuis 1944 par la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) pour l’ensemble de l’oeuvre d’un auteur. Dans l’avis envoyé aux médias, il est spécifié que « le Prix Ludger-Duvernay est décerné à une personne dont la compétence et le rayonnement dans le domaine littéraire servent les intérêts supérieurs de la nation québécoise. » Gabrielle Roy, Anne Hébert, Jacques Ferron, Victor-Lévy Beaulieu, Gaston Miron, Gérald Godin, Marie-Claire Blais sont quelques noms qui ont reçu cet insigne honneur.

Francine Ouellette, avec sa série Feu (La rivière profanée, L’étranger, Fleur de lys et En 1837, j’avais dix-sept ans) relate une grande partie de l’histoire du Québec, du XVIIe siècle jusqu’en 1960. L’auteure a reçu plusieurs distinctions, entre autres avec Au nom du père et du fils, Le Sorcier (tous deux adaptés pour la télévision) et Sir Gaby du lac.

Madame Ouellette, à travers ses romans, souhaite rétablir les faits historiques et se fait un point d’honneur d’y accorder des heures de recherche approfondie. En entrevue au Journal de Montréal, elle explique :

J’ai toujours été passionnée d’histoire. Elle a été tellement galvaudée, tronquée. On a omis tant de choses. Les Frères des Écoles chrétiennes, très présents dans la colonie, interpellaient les Amérindiens comme des sauvages, des païens, des infâmes, des impurs. Le fondement de la société pour eux était matriarcal, les Français leur amenaient une façon de voir tout à fait opposée. Ils vivaient en faisant du troc. Les Blancs ont exporté toutes les fourrures, les peaux de castor, en France. L’Européen a sorti la matière première du pays. Pour eux, ce fut un choc culturel dont ils n’ont pas pu se relever.

Son prix lui sera remis ce 15 mai à 19h à la maison Ludger-Duvernay de la SSJB de Montréal.

Félicitations Madame Ouellette !

Journal de Montréal

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