Daniel Sernine honoré par le prix IBBY Canada

20
Publicité

L’Union internationale pour les livres de jeunesse (IBBY) a décerné le Prix Claude Aubry pour une contribution exemplaire dans le domaine de la littérature à Daniel Sernine (langue française) et à Gillian O’Reilly (langue anglaise). Fondé en 1953, IBBY a comme objectif d’offrir aux enfants un accès aux livres. Tous les deux ans, IBBY Canada remet le Prix Claude Aubry à deux personnes qui se sont illustrées par leurs contributions exceptionnelles à la littérature canadienne pour la jeunesse. Ce Prix a été créé en 1981 en l’honneur du regretté auteur, traducteur et ancien directeur de la Bibliothèque publique d’Ottawa.

Daniel Sernine, le récipiendaire de cette année, porte plusieurs chapeaux. En effet, celui qui est à la fois écrivain, critique et rédacteur en chef de Lurelu se démarque depuis plusieurs années dans le milieu de la littérature jeunesse. Sa lettre de nomination, nous apprend-on par voie de communiqué, le présentait ainsi : « Daniel est une force tranquille et constante dans la promotion de la littérature jeunesse, au Québec et au Canada. […] Il est une voix persistante pour la littérature jeunesse dans le milieu culturel. »

À l’invitation de Robert Soulières, Daniel Sernine écrit son premier article dans Lurelu en 1983. Trois ans plus tard, cette fois grâce au successeur de Robert Soulières, Raymond Plante, Daniel Sernine devient membre de la rédaction et titulaire d’une chronique. C’est en 1991 qu’il succède à Renée Gravel-Plante, au poste de rédacteur en chef. Mais outre sa passion pour la littérature jeunesse, Sernine est reconnu dans le milieu littéraire pour ses qualités d’auteur de littérature fantastique, récompensées par de nombreux prix au fil des ans. Récemment, il faisait paraître chez Soulières éditeur Les îles du ciel. De plus, il est directeur littéraire aux éditions Médiaspaul et membre du comité de rédaction de la revue Solaris.

En entrevue dans la revue Les libraires concernant Lurelu, cette revue québécoise entièrement consacrée à la littérature jeunesse, il répondait ainsi à la question « Selon vous, quel rôle joue la littérature jeunesse dans la société? » : « On sait depuis les années 90 que le fait de savoir lire dès la maternelle, et d’être familiarisé avec l’objet livre à un âge plus jeune encore, diminue de façon marquée le risque de décrochage scolaire à l’adolescence. Le fait d’intégrer la lecture à tous les apprentissages, à tous les niveaux scolaires et en milieu familial, crée des lectrices et des lecteurs qui continueront de lire à l’âge adulte. D’où la pertinence de proposer à toutes les tranches d’âge des livres et des magazines adaptés aux goûts et intérêts des jeunes lecteurs. Et, bien entendu, de les laisser aller plus loin et plus vite que leur groupe d’âge. »

Du côté du prix en langue anglaise, c’est Gillian O’Reilly qui remporte les lauriers. Celle qui fut rédactrice en chef du Canadian Children’s Book News a également contribué à l’essor de la littérature jeunesse grâce aux nombreuses heures de bénévolat qu’elle a offertes à de nombreux organismes, conférences, festivals, lancements et autres activités du milieu littéraire. Elle a également signé deux documentaires pour la jeunesse. La lettre de nomination l’a décrit ainsi : «  Gillian est une vraie championne de la littérature canadienne pour la jeunesse. Son engagement transparaît à travers tout ce qu’elle fait. »

Publicité