Christian Guay-Poliquin remporte le Prix des collégiens 2017

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Les discussions en vue de déterminer le grand gagnant parmi les cinq finalistes proposés ont commencé ce jeudi à 17 h. À 19 h 45, les délibérations finales avaient lieu. Et c’est finalement à 22 h que le lauréat a été consacré. L’édition 2017 du Prix littéraire des collégiens revient à Christian Guay-Poliquin pour son roman, son deuxième en carrière, Le poids de la neige. Édité en septembre 2016 à la maison d’édition chicoutimienne La Peuplade, Le poids de la neige avait déjà fait parler de lui. Il se retrouve encore en lice pour le Prix des libraires du Québec et le Prix France-Québec de cette année. Dès sa sortie, il a été élu comme un des livres à lire par le comité des Libraires conseillent.

L’histoire se situe en un seul lieu, dans une véranda d’un village sans électricité, là où vit Matthias, ainsi qu’un autre homme, en mauvais état celui-là, échoué à cet endroit au début de l’hiver. Tous les deux prisonniers de la neige qui n’en finit plus de tomber, ils patientent pour voir arriver le retour du printemps et quitter les lieux avalants. En attendant, ils doivent tenir et apprivoiser les intempéries, en même temps qu’ils devront apprendre à vivre ensemble.

 « Thriller introspectif enfoui dans la blancheur de l’hiver québécois,
Le poids de la neige décrit un climat social étouffant en déliquescence.
Christian Guay-Poliquin y réduit les certitudes en charpie
avec sa langue scalpel sombre et envoûtante. » –
Jury, Prix des collégiens

Ce sont près de 750 étudiants de niveau collégial qui ont eu à se prononcer pour élire le livre gagnant. En plus de l’honneur, l’auteur reçoit une bourse de 5000 $. Le prix sera remis ce vendredi à 13 h au Salon international du livre de Québec.

 

Extrait

« Regarde. C’est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici, tout échappe à l’emprise des mains et du regard. Ici, l’oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire. Regarde encore. Ce labyrinthe est sans issue. Il s’étend partout où se posent nos yeux. Regarde mieux. Aucun monstre, aucune bête affamée ne hante ces dédales. Mais on est pris au piège. Soit on attend que les jours et les nuits aient raison de nous. Soit on se fabrique des ailes et on s’évade par les airs. »

Le poids de la neige
Christian Guay-Poliquin (La Peuplade)

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