Cécile Coulon remporte le Prix des Libraires (France)

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Au Québec, notre prix littéraire chouchou est bien entendu le Prix des libraires du Québec, qui, chaque année, honore trois auteurs pour les adultes (québécois, étranger, poésie) et trois auteurs pour la jeunesse. Mais il n’y a pas qu’au Québec que les libraires s’imposent dans cette grande valse de prix : en France, nos homologues ont également des lauriers à décerner, et ils le font depuis déjà soixante-trois ans!

Cette année, c’est Cécile Coulon, qui remporte les éloges avec Trois saisons d’orage (Viviane Hamy). Elle devance ainsi les deux autres finalistes, qui étaient Jean-Baptiste Del Amo pour Règne animal (Gallimard) et Antonin Varenne pour Équateur (Albin Michel).

Les trois auteurs finalistes qui se retrouvent en lice pour le Prix des libraires (France) sont des auteurs francophones qui n’ont pas encore obtenu de prix littéraires majeurs et qui ont fait craquer les libraires. Souvent, on y retrouve ainsi des auteurs méconnus, mais oh combien talentueux, qui investiront par la suite les autres grands prix littéraires (Patrick Modiano, Fred Vargas, etc.). L’an dernier, c’est Thomas Reverdy qui avait gagné ce prix avec Il était une ville (Flammarion).

« Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d’un pays qui s’en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d’une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L’histoire d’André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. 

Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu’il en reste. Trois générations confrontées à l’Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d’orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s’étend. 

Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n’y peuvent rien ; mais ils l’acceptent, car le reste du temps, elles sont l’antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l’homme et la nature, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n’a pas sommeil (Ed. Viviane Hamy, 2012). » – Résumé de l’éditeur

 

Crédit photo : Antoine Rozès

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