La bourse Jean-Pierre-Guay – Caisse de la Culture est remise annuellement à un auteur membre de l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) qui est en cours de compléter un projet d’écriture. Sur vingt-et-un dossier, le jury a choisi cette année de remettre la bourse à Catherine Voyer-Léger pour son essai Ceci n’est pas un bébé. Pour en finir avec la métaphore de la création comme procréation. Ce texte interroge les expressions qu’on utilise couramment, des phrases devenues lieux communs et qui continuent à véhiculer de fausses perceptions. « C’est le gros désavantage des métaphores devenues des clichés : on les utilise sans les interroger, sans réfléchir à leur portée, comme des évidences. C’est à cette réflexion que mon essai invitera les lecteurs », explique Catherine Voyer-Léger.

C’est à l’unanimité que la candidature de l’auteure a été retenue. Le jury évoque un style « sensuel », « incarné », « lucide », « sans complaisance » qui mêle à la fois les aspects sociaux, biographiques et littéraires.

Catherine Voyer-Léger a fait paraître en 2013 Détails et dédales (Hamac), un recueil de billets choisis qui avaient été publiés sur le blogue de l’auteure. Elle récidive en 2016 avec Désordre et désirs (Hamac) où elle nous livre quelques autres de ses chroniques. Entre-temps, elle publie Métier critique, un essai sur la critique culturelle, son rôle et ses enjeux (Septentrion, 2014). En mars 2018, elle écrit Prendre corps (La Peuplade), un recueil de microrécits où les mots rappellent notre matérialité.

La bourse Jean-Pierre-Guay – Caisse de la Culture est dotée d’un montant de 3000$.

Publicité