Créé en 2015, le prix Marguerite-Yourcenar est remis par la Société civile des auteurs multimédia (Scam) pour l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain. Le prix est doté d’un montant de 8000 euros (un peu plus de 12 000$). Le travail d’Annie Ernaux, publié principalement aux éditions Gallimard, utilise plusieurs éléments autobiographiques afin de « sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais », comme elle l’écrit dans Les années (2008).

La libraire Jocelyne Vachon de La Maison de L’Éducation à Montréal évoque très bien l’essence du travail d’Ernaux : « Voici son projet d’écriture : une femme ayant vécu de 1940 à aujourd’hui. Cette femme, c’est Annie Ernaux. Mais attention! Pas de l’autofiction bébête, narcissique, racoleuse et complaisante. Beaucoup trop professionnelle, Annie Ernaux est beaucoup trop géniale. Vous plongez au cœur de sa vie en même temps qu’au cœur de l’Histoire. Chacune des décennies qui a composé sa vie est magistralement décrite tant dans l’intime que dans le social. C’est un cœur qui bat, une âme qui vibre, une intelligence qui comprend, des yeux qui observent, c’est le calque de toute une vie sur les beautés, les acquis, les échecs et les soubresauts de toute une époque. »

Entre autres importantes récompenses, Annie Ernaux reçoit en 1984 le prix Renaudot pour La place et les prix Marguerite-Duras et François-Mauriac en 2008 grâce à son récit Les années. Pour s’imprégner de l’œuvre d’Annie Ernaux, une anthologie qui rassemble douze romans de l’auteure est disponible dans la collection Quarto de Gallimard sous le titre Écrire la vie.

 

Photo d’Annie Ernaux :
En noir et blanc : J. Sassier © Éditions Gallimard
Ci-dessus : Lucas Destrem

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