La poète luxembourgeoise Anise Koltz a été gratifiée de la prestigieuse récompense pour l’ensemble de son œuvre. Née en 1928 dans un quartier de la capitale, cette figure majeure de la littérature francophone est d’ascendance tchèque, allemande, anglaise et belge. Sa famille est d’ailleurs connue pour son activisme en faveur d’une unité européenne, et ce, dès l’entre-deux guerres. Une décennie plus tôt, à Strasbourg, une des capitales de l’Union Européenne, Anise Koltz recevait le prix de littérature francophone Jean Arp, récompensant l’ensemble de son œuvre.
C’est le vendredi 4 mai que l’écrivaine a reçu son prix, chez Drouant, grand restaurant parisien qui accueille mensuellement les jurés du prix Goncourt depuis plus d’un siècle. Anise Koltz a tout d’abord écrit et publié en allemand, dès les années soixante. En marge de quelques ouvrages bilingues allemand-français, elle écrit son premier recueil de poésie francophone en 1975. Au final, on recense une vingtaine de publications dont la dernière en date, Pressée de vivre, est paru le 12 février dernier aux éditions Arfuyen.
Membre active du paysage littéraire européen, Anise Koltz est notamment membre de l’Académie Mallarmé, célèbre pour sa volonté de sauvegarde de la mémoire du poète français et pour décerner le prestigieux prix du même nom, ainsi que de l’Institut Grand-Ducal, l’Académie du Luxembourg. Elle est également présidente de l’Académie européenne de poésie, créée en 1996. Elle succède ainsi à Franck Venaille, poète français distingué en 2017.
