13 BD en lice pour le Prix Artémisia

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La semaine dernière, le collectif bdegalite, qui réunit 150 femmes artistes de la bande dessinée, a publié une charte des créatrices de BD contre le sexisme. En effet, souvent étiquetées ou simplement ignorées, les femmes qui font de la BD dénoncent ce traitement qui les place en marge de leurs confrères bédéistes. « Puisque “la bande dessinée masculine” n’a jamais été attestée ni délimitée, il est rabaissant pour les femmes auteures d’être particularisées comme créant une “bande dessinée féminine”. Si cette appellation appose certaines caractéristiques stéréotypées sur notre travail et notre manière de penser, alors nous, créatrices de bande dessinée, ne nous y reconnaissons pas. En effet, autant nos confrères ne font pas appel à leur “masculinité” pour leur création, autant nous ne faisons pas appel à notre “féminité”, est-il entre autres écrit.

Justement, le prix Artémisia témoigne de l’inégalité du traitement accordé aux hommes et aux femmes dans la bande dessinée. Il souhaite donner une plus grande visibilité aux créatrices du 9e art puisqu’elles sont souvent «oubliées» des vitrines médiatiques.

Voici les treize titres qui composent la première sélection 2015 du prix Artémisia dont l’œuvre gagnante sera révélée le 9 janvier 2016. En y jetant un coup d’œil, on constate tout de suite que la bande dessinée créée par les femmes ne se confinent pas en un seul genre et s’avère tout aussi intéressante que diversifiée.

Les voyeurs de Gabrielle Bell chez Actes Sud ;

Pretty deadly de Kelly Sue de Connic chez Glénat ;

Hiver rouge d’Anelli Furmarck, traduit par Fanny Törnberg chez Çà et là ;

Glenn Gould de Sandrine Revel chez Dargaud ;

Nora de Léa Mazé aux éditions de la Gouttière ; À paraître au Québec le 1er octobre

Le jardin de minuit d’Edith chez Soleil ;

Fatherland de Nina Bunjevac chez Ici Même ;

Jiseul d’O Muel-Keum Suk Gendry-Kim, traduit par Melissa David chez Sarbacane ;

Le piano oriental de Zeina Abirached chez Casterman ; À paraître au Québec le 6 octobre

Mourir (ça n’existe pas!) de Théa Rojzman à La Boite à Bulles ;

Comment naissent les araignées de Marion Laurent chez Casterman ;

L’année du crabe d’Alice Baguet chez Vraoum ;

Le point de fuite de Lucia Biagi chez Çà et là

bdégalité 

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Source: Livres Hebdo

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