Les libraires conseillent : sélection de mai 2016

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Chaque mois, nos libraires indépendants vous proposent cinq livres à dévorer. 

« Les libraires conseillent », cette initiative des Librairies indépendantes du Québec, plaira aux lecteurs avides de suggestions. En effet, chaque mois, un comité formé d’une quinzaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres seront mis de l’avant dans les librairies de notre réseau, et dont vous trouverez la liste ici : www.leslibraires.ca.

Cette initiative est non seulement une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, mais aussi de valoriser le rôle primordial du libraire.


Voici la sélection de mai :

 

Vignette du livre La vie est d'hommage

La vie est d’hommage
Jack Kerouac (Boréal)

« Il a quelque chose de très excitant à parcourir des textes inédits d’un auteur tel que Kerouac et de surcroît, dans un joual d’avant l’heure. On y découvre de courts récits ayant pour trame de fond certains éléments de son oeuvre littéraire, tapissés ici et là. S’y dévoile un être sensible, presque naïf, parfois troublé par ses origines face à l’homogénéité anglaise qui l’entoure, témoignant du grand exode vers les États-Unis de cette époque. Bien que je ne sois pas l’ombre d’une spécialiste de Kerouac, ce fut un réel plaisir que de me laisser porter par sa langue colorée porteuse, il me semble, d’une certaine identité québécoise émergente. »
Chantal Fontaine, librairie Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)

 

Vignette du livre La femme aux cartes postales

La femme aux cartes postales
Jean Paul Eid, Calude Paiement (La Pastèque)

« Jazz et glamour du Montréal des années 50 et 60. C’est avec un dessin magnifique que Jean-Paul Eid illustre le surprenant scénario de Claude Paiement. J’ai parcouru cette bande dessinée avec plaisir et me suis fait surprendre par le dénouement inattendu de l’histoire. J’ai dû m’arrêter parfois pour admirer les jeux de lumière, les traits et l’architecture dans le dessin. C’est magnifique! Ce n’est pas la première fois qu’Eid et Paiement se commettent dans une œuvre… J’aimerais bien que ça se produise plus souvent! »
Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes (Chicoutimi)

 

Vignette du livre J't'aime encore : monologue amoureux

J’t’aime encore : monologue amoureux
Roxanne Bouchard (vlb éditeur)

« Dans ce très beau monologue, Roxanne Bouchard rend hommage à ces couples qui durent. Même s’ils ne sont plus à la mode, il est rafraîchissant de lire cette histoire d’une femme réalisant qu’elle aime toujours son chum, malgré les enfants, les nuits sans sommeil, le quotidien de plus en plus routinier et le permajardin. »  
Marie-Hélène Vaugeois, librairie Vaugeois (Québec)

 

 

Vignette du livre Il est avantageux d'avoir où aller

Il est avantageux d’avoir où aller
Emmanuel Carrère (P.O.L)

« Avec Il est avantageux d’avoir où aller, Emmanuel Carrère nous livre bien plus qu’une simple somme de différentes chroniques, il parvient à retracer son parcours d’abord de romancier, et ensuite celui d’écrivain et de lecteur. Que ce soit  par le fait divers, la chronique de lecture ou le long reportage, Carrère parvient à jalonner son existence de textes phares, sans autoréférence trop lourde, ouvrant donc la voie tant au néophyte de l’auteur qu’à ses plus fidèles habitués. Un livre à trimballer, tellement on peut rapidement s’y plonger et s’y perdre. » 
Jérémy Laniel, librairie Carcajou (Rosemère)

 

 

Vignette du livre Kuei, je te salue: conversations sur le racisme

Kuei, je te salue : conversation sur le racisme
Deni Yvan Béchard, Natasha Kanapé Fontaine (Écosociété)

« Dans la foulée des événements de Lac-Simon et Attawapiskat qui ont fait ressortir au grand jour la douleur vécue par certains peuples des Premières Nations , Kuei je te salue apparaît comme un message porteur d’espoir. Mariant la langue poétique pleine d’émotion de la poétesse innue à l’approche sociologique de Béchard, leur échange propose de grandes pistes de réflexion. Natasha Kanapé Fontaine et Deni Yvan Béchard, écrivains engagés, livrent à travers leur correspondance un vibrant plaidoyer pour le rapprochement nécessaire de nos peuples. Un livre pour apprendre le vrai sens de ce que veut dire tshitimatshenimueun. » 
Denis Gamache, librairie Au Carrefour (Saint-Jean-sur-Richelieu)