Les libraires conseillent : janvier 2017

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Les libraires conseillent répond à la demande des lecteurs avides de suggestions. Chaque mois, un comité formé d’une quinzaine de libraires établit, après moult discussions passionnées et passionnantes, une sélection de cinq livres. 

Essais, BD, romans jeunesse ou pour adultes, d’ici comme d’ailleurs, ces cinq livres sont mis de l’avant dans les librairies membres de notre réseau. Cette initiative est une belle occasion de promouvoir des livres jugés particulièrement remarquables, ainsi que de valoriser le rôle primordial de votre libraire. 

Voici la sélection de janvier :

Étincelle
Michèle Plomer (Marchand de feuilles)

« Ce beau petit livre raconte l’histoire d’une jeune Chinoise qui prépare son repas, sur les airs de Leonard Cohen. Et l’étincelle d’une allumette provoquera l’explosion de la cuisinière au gaz qui bouleversera, on s’en doute, la vie de la jeune femme, mais aussi, de sa meilleure amie, québécoise. Tandis que la victime se bat pour survivre, l’Université et l’hôpital tentent d’étouffer l’affaire… au grand dam de son amie! Tous chercheront des coupables. Tous, pour des raisons différentes… Michèle Plomer nous propose un magnifique récit sur l’amitié profonde qui unit les deux jeunes femmes. Un roman plus près de l’autofiction que ses oeuvres précédentes, mais toujours écrit avec cette délicatesse et cette authenticité qui ont fait la marque de l’auteure. »
Billy Robinson, librairie de Verdun (Montréal)

Troupe 52
Nick Cutter (Alto)

« Mordu d’histoires de peur? De littérature plutôt glauque? Nick Cutter, prête-nom de l’auteur canadien Craig Davidson, se livre avec un malin plaisir à un terrible huis clos. D’une plume tranchante et furieusement évocatrice, on assiste, impuissants, aux pires cauchemars de la troupe de cinq scouts, menée par le Chef Tim et venue passer leur camp de survie sur une île inhabitée. Sans être férue du genre, je sais toutefois reconnaître et apprécier cette peur viscérale, ce malaise tangible qui persiste que procure la lecture d’un vrai roman d’horreur réussi, original et douloureusement efficace! »
Chantal Fontaine, librairie Moderne (Saint-Jean-sur-Richelieu)

 

Le voyage d’Ulysse
Emmanuel Lepage, Sophie Michel, René Follet (Daniel Maghen)

« Depuis Voyages aux îles de la Désolation, je suis un grand fan d’Emmanuel Lepage. Évidemment, lorsqu’on fait une nouvelle découverte de ce genre, on creuse et découvre ses autres créations. J’ai évidemment pu découvrir Oh! Les filles, scénarisé par Sophie Michel, petite BD qui m’avait beaucoup touché. Alors, quel ne fut pas mon plaisir de voir apparaître sur nos rayons ce magnifique album, création de ce beau partenariat! Une histoire touchante et bien ficelée et, bien sûr, des dessins à couper le souffle! Et les œuvres de René Follet… Un illustrateur que je me dois d’explorer davantage… Bref, un album à avoir entre les mains au plus vite! »
Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes (Chicoutimi)

Fourrer le feu
Marjolaine Beauchamp (L’écrou)

« L’écrou est une petite maison d’édition indépendante qui publie depuis 2009 de la poésie irrévérencieuse. Il est d’ailleurs important de souligner son apport considérable à la scène littéraire québécoise. Le second recueil de Marjolaine Beauchamp s’inscrit parfaitement dans cette ligne éditoriale. Sous une seyante couverture dorée se déploie une voix forte et authentique. S’y côtoient des textes intimistes et renversants et des poèmes plus courts qui font davantage sourire. D’une écriture très près de l’oralité qui nous rappelle que Marjolaine Beauchamp est également slameuse, les textes évoquent parfois avec brutalité, parfois avec douceur les angoisses et les doutes qui nous habitent tous. À lire absolument. »
Audrey Martel, librairie L’Exèdre (Trois-Rivières)

 

 
N’essuie jamais de larmes sans gants
Jonas Gardell (Gaïa)
 
« On découvre ici Jonas Gardell, un auteur suédois dont on retiendra le nom tellement il nous livre peut-être l’un des plus grands romans de l’année. Avec N’essuie jamais de larmes sans gants le lecteur est plongé en plein coeur d’une Suède aux prises avec les balbutiements du SIDA en ses terres. Roman d’apprentissage, saga familiale, fresque sociale; rares sont les qualificatifs capables de rendre pleinement cette oeuvre qui tient en son coeur Rasmus et Benjamin qui, comme le lecteur, passeront au travers l’amour, la maladie et la mort. »
Jérémy Laniel, librairie Carcajou (Rosemère)