Sombre novembre

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L’année 2016 aura été une année sombre avec la perte de grandes figures du monde littéraire et culturel. Trois réputés écrivains se sont ajoutés à cette triste liste pendant le mois de novembre.

Le nouvelliste et romancier irlandais William Trevor est décédé le 20 novembre à l’âge de 88 ans. Au cours de sa carrière, le membre de l’Académie des lettres irlandaises souvent considéré pour le prix Nobel de littérature a écrit une dizaine de romans et un grand nombre de nouvelles. William Trevor, observateur aiguisé de la classe moyenne, a notamment signé En lisant Tourgueniev (Phébus), lauréat du Booker Prize en 1991, et Le voyage de Félicia, qui a été adapté au cinéma par le Canadien Atom Egoyan. Son dernier roman, Cet été-là, publié en français en 2012, racontait une émouvante histoire d’amour campée dans l’Irlande des années 50.

On disait de l’Algérien Malek Chebel qu’il était un inlassable représentant de l’Islam des Lumières. L’anthropologue et psychanalyste de 63 ans s’est éteint le 12 novembre dernier. Universitaire accompli – docteur en psychanalyse, en ethnologie et en sciences politiques –, Malek Chebel a signé des ouvrages importants pour la compréhension de l’islam, notamment Dictionnaire amoureux de l’islam (Plon), L’islam en 100 questions (Tallandier) et L’islam pour les nuls (First). Ce grand lettré a également signé une nouvelle traduction du Coran.  

L’auteur de science-fiction français André Ruellan a perdu la vie le 10 novembre, quelques mois après avoir célébré son 94e anniversaire. L’homme féru d’humour noir – il avait d’ailleurs signé un Manuel du savoir-mourir – laisse derrière lui plusieurs textes signés de son nom ou de celui de ses multiples pseudonymes, dont le plus fréquent était Kurt Steiner. Parmi ses 44 romans et 90 nouvelles, signalons Mémo et On a tiré sur le cercueil. Dans son avis de décès publié dans Le Monde, fidèle à sa personnalité, il aura signé : « Il s’est éteint d’un souffle, sans bâcler son agonie, ni râle déplacé, conformément à la bienséance. Ses amis et proches apprécient l’élégance du geste. »

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