Simone Veil n’est plus

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Simone Veil est décédée le 30 juin dernier, à l’âge de 89 ans. Ancienne ministre française, grande défenderesse des droits des femmes et essayiste, Veil laisse derrière elle une œuvre qui, si vous ne l’avez pas encore découverte, mérite d’être lue dès maintenant à la fois pour les idées qui y sont véhiculées, mais également pour découvrir sous sa plume sensible une femme de tête, une femme d’importance.

« Il y a eu de grandes dames en France. On a parlé de Jacqueline de Romilly, on peut parler de George Sand ou de Madame de Sévigné, eh bien dans son genre, Simone Veil sera une des grandes figures de la France de ces deux derniers ou trois derniers siècles » : voilà les propos de Jean d’Ormesson, rapportés par RTBF, saluant la grande dame. 

Les grandes étapes de la vie de Simone Veil sont marquées par son arrestation par les Allemands durant la Deuxième Guerre mondiale et sa déportation à Auschwitz, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Celle qui a survécu à ce camp de la mort en est restée, bien évidemment, fort marquée.

Elle s’est ensuite engagée dans l’un des grands combats de son époque pour redonner aux femmes le droit sur le corps : on lui reconnaît les avancées considérables en matière de droit à l’avortement puisque c’est elle qui, devant l’Assemblée, a défendu en 1974 avec un grand courage ce projet de loi.

Dans son autobiographie intitulée Une vie, Simone Veil « s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine », en dit son éditeur. Pour ceux qui aimeraient suivre son parcours politique, il faut vous plonger dans Mes combats, recueil de tous ses grands discours porteurs d’espoir, sensibles et à la défense des démunis.

Oui, une femme de tête, une femme d’importance.

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