Penseurs et créateurs disparus

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Le temps des fêtes a été assombri par la perte de penseurs et créateurs estimés par plusieurs. Nos sincères condoléances à leurs proches.

L’essayiste Réal La Rochelle (photo) est décédé de façon accidentelle le 27 décembre, à l’âge de 79 ans. Retraité de l’enseignement – il aura œuvré au Cégep Montmorency et à l’Université de Montréal –, Réal La Rochelle se spécialisait notamment dans le son et la musique de film. Il a également fondé la Phonothèque québécoise.

Son œuvre littéraire fut nourrie par sa passion. L’essayiste a notamment publié une biographie consacrée au cinéaste Denys Arcand (Denys Arcand : mille plateaux, PUL), deux ouvrages au célèbre compositeur et chef d’orchestre Leonard Bernstein et trois livres – dont une fiction – à la cantatrice Maria Callas. On se souviendra également de ses livres sur le son et la musique au cinéma, dont Le patrimoine sonore du Québec (Triptyque).

Le poète français Alain Jouffroy, un grand représentant du surréalisme qui avait reçu le prix Goncourt de la poésie en 2007 pour l’ensemble de son œuvre, est mort le 20 décembre. Il avait 87 ans.

Alain Jouffroy, un proche de Louis Aragon, aura été un joueur important du milieu culturel et intellectuel de la deuxième moitié du XXe siècle. C’est notamment par lui que les idées du Pop Art et de la Beat Generation ont été introduites en France. Au cours de sa carrière, le poète engagé aura publié plus de 110 livres. En plus de ses recueils de poésie, Jouffroy aura écrit des romans et des essais.

Enfin, difficile de ne pas aborder la perte du peintre et sculpteur Marcel Barbeau, figure majeure de l’art québécois, qui a perdu la vie le 2 janvier à l’âge de 90 ans. Le peintre était un personnage important du formidable récit de sa petite-fille – Anaïs Barbeau-Lavalette –, La femme qui fuit, publié cet automne aux éditions du Marchand de feuilles et qui a connu un succès magistral en librairie.  

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