L’écrivain suédois Per Olov Enquist est décédé le 25 avril à l’âge de 85 ans. Il était à la fois journaliste, essayiste, romancier et dramaturge. La source de ses écrits de fiction se trouve dans la véracité de faits historiques.

Son œuvre, traduite dans une dizaine de langues, a obtenu des distinctions prestigieuses, dont le prix August, le plus important des honneurs suédois en littérature, qu’il a obtenu deux fois plutôt qu’une. Il le reçoit d’abord en 1999 pour Le médecin personnel du roi, roman qui se concentre sur la vie de Struensee, médecin et conseiller de Christian VII qui fut roi du Danemark (1766-1808). Lui sera remis aussi pour ce livre le prix français du Meilleur livre étranger en 2001. Par ailleurs, le prix August porte ce nom en l’honneur du célèbre dramaturge August Strinberg, une des influences avouées d’Enquist.

Un autre prix August lui est octroyé, cette fois-ci en 2008 pour son autobiographie Une autre vie dans laquelle il revient sur son enfance solitaire à Hjoggböle dans le nord de la Suède avec une mère stricte qui l’élève dans les valeurs luthériennes, sur son voyage dans les pays baltes qui lui donnera la matière de son livre L’extradition des Baltes (1968) qui lui vaudra une visibilité mondiale, sur sa vie d’athlète de haut niveau comme sauteur en hauteur, sur sa descente dans l’alcoolisme, etc.

Parmi ses plus récentes publications, on compte Blanche et Marie (2006), une biographie romancée de Blanche Wittman qui fut internée à l’hôpital de la Salpêtrière pour ensuite devenir l’assistante et l’amie de Marie Curie. En 2014, il publie Le livre des paraboles, sorte de courts récits autobiographiques sur l’amour, l’écriture, la mémoire et le désir.

L’écrivain a souvent été pressenti pour le Nobel, sans jamais l’avoir obtenu.

Photo : Actes Sud           

 

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