Hubert Mingarelli, auteur français d’une vingtaine de romans, s’est éteint le 26 janvier dernier à l’âge de 64 ans à la suite d’une longue maladie. C’est en 1990 qu’il publie Le secret du funambule (Milan), son premier livre, destiné à un public jeunesse. Il proposera en 1999 Une rivière verte et silencieuse, un premier roman pour adulte. Il a remporté le prix Médicis en 2003 pour Quatre soldats (Points) qui relate la vie d’hommes faisant partie de l’armée russe en 1919. Narrée par Bénia, l’un d’eux, l’histoire décrit d’une façon épurée la finalité imminente, l’attente et l’amitié.

« Quand nous avons fini de construire notre cabane, nous l’avons contemplée fièrement dans la lumière du feu qui brûlait au centre de la clairière. Nous en avons fait le tour en nous félicitant, puis nous sommes entrés tous les quatre dedans et j’ai pensé : voilà, j’ai fini d’être seul dans le monde, et j’avais raison. »

L’écrivain avait aussi été remarqué par le jury du Goncourt qui l’avait sélectionné pour son roman La terre invisible (Buchet/Chastel), le dernier qu’il ait écrit. Il y est aussi question de guerre, cette fois-ci se passant en 1945 et mettant en scène un photographe anglais qui doit immortaliser la libération d’un camp de concentration. Il parcourra l’Allemagne afin de saisir ce qui a bien pu enfanter et perpétrer l’horreur.

L’auteur reçoit aussi en 2014 le prix Louis-Guilloux et le prix Landerneau pour L’homme qui avait soif (J’ai lu) : « Mingarelli nous offre ici un roman « japonais » tout en délicatesse. L’auteur crée des images fortes, qui restent longtemps en tête », écrit Audrey Martel de la librairie L’Exèdre à Trois-Rivières à propos de ce livre.             

Photo : © Marc Melki (Buchet/Chastel)

Publicité