La vie est un peu moins belle sans Vincenzo Cerami

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« Le rire nous sauve; voir l’autre côté des choses, le côté surréel, amusant, ou parvenir à l’imaginer, nous empêche de nous briser, d’être emportés comme des fétus, nous aide à résister pour réussir à passer la nuit, même lorsqu’elle paraît longue. » La vie est belle

L’Italien Vincenzo Cerami a marqué l’imaginaire collectif avec le récit du magnifique La vie est belle, film marquant réalisé en 1997 par Roberto Benigni. Après une longue bataille contre la maladie, l’homme de lettres est décédé mercredi à Rome. Il avait 72 ans.

Auteur de fiction, d’essais, de scénario de films et de pièces de théâtre, Cerami est connu des lecteurs francophones pour Un bourgeois tout petit petit, un roman sur un petit fonctionnaire qui mise sur son fils pour assurer la promotion sociale de la famille, et Le mal d’amour qui décrit la montée de la syphilis dans les bas quartiers de Rome. Les éditions du Rocher publiaient en 2007 Le syndrome de Tourette, un recueil de 26 nouvelles qui aborde l’incommunicabilité de personnages.

Après sa déterminante rencontre avec le réalisateur et écrivain Pier Paolo Pasolini – qui lui a enseigné les lettres au collège –, Cerami entreprend dans les années 1960 une heureuse collaboration avec son mentor. Il participe à de nombreux films, dont La terre vue de la lune. À la fin des années 1980, son union avec Roberto Benigni annonce une nouvelle période fructueuse. Cerami signera alors sept scénarios pour le prodigieux cinéaste. 

Membre du Parti démocrate italien et réputé critique cinématographique, il avait remporté en 2004 le prix Vittorio de Sica célébrant l’ensemble de son œuvre. Il laisse derrière lui sa femme et deux enfants.

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