La revue Alibis tire sa révérence

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Le numéro 60 de la revue Alibis arrive en librairie la mort dans l’âme. Cette publication, dédiée à la critique et à la création du milieu du polar, du noir et du mystère, tire malheureusement sa révérence. « C’est effectivement la mort dans l’âme que nous avons pris la décision de cesser la publication de la revue. Après quinze ans et soixante numéros, nous en sommes venus à la conclusion qu’il n’était plus possible de poursuivre l’aventure – car n’en doutez pas, Alibis a toujours été une aventure, demandant temps et énergie à toute l’équipe, mais aussi une implication financière non négligeable de la part des éditions Alire, notre unique commanditaire et principale (voire presque seule) source de revenus publicitaires. », explique l’éditeur, Jean Pettigrew.

« L’un de nos objectifs en créant Alibis (pour mémoire, cette création est le fruit de Norbert Spehner, Jean-Jacques Pelletier, Stanley Péan et moi) a été, en parallèle avec ce que nous publiions chez Alire, de faire émerger une véritable communauté (d’auteurs, d’éditeurs et, bien entendu, de lecteurs) autour du polar québécois. En un mot, d’amener ce dernier à ce qu’il est maintenant : un genre connu et reconnu, bien en évidence dans le  »bon » rayon du libraire! », continue l’éditeur dans un touchant mot qu’il signe ici

Un triste nouvelle, mais comme l’écrit l’auteure Martine Latulipe, au nom de la rédaction d’Alibis pour cette édition : « Cependant, pas question de fermer les livres la mine basse… Fiers du travail accompli, nous avons plutôt décidé de vous offrir un ultime numéro mémorable. ». Ce soixantième numéro est donc costaud et vous propose notamment un spécial autour des personnages récurrents que sont les enquêteurs (Pagliaro, Jobin, Surprenant, etc.), en plus d’une conversation avec Norbert Spehner, autour de la grande aventure de la publication du Détectionnaire.

Et, si la revue ne sera plus publiée, sachez que le blogue d’Alibis garde ses portes grand ouvertes pour combler votre soif d’information relative au milieu du polar québécois. On doit à Alire et à Alibis une fière chandelle pour avoir fait un immense travail de défrichement de notre littérature pour en cueillir les romans policiers qui méritent qu’on s’y attarde. 

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