L’écrivain et animateur Jacques Languirand est décédé le 26 janvier à l’âge de 86 ans. Il était atteint de la maladie d’Alzheimer depuis quelques années. C’est le théâtre qui anime monsieur Languirand dès son plus jeune âge. À 18 ans, il se rend à Paris pour être comédien. Il reviendra au Québec et travaillera en tant que journaliste culturel à la télévision. Il a aussi été professeur, malgré le fait qu’il n’a jamais lui-même obtenu de diplôme. Autodidacte, il était empreint d’une grande curiosité et a toujours tenté d’explorer des voies moins fréquentées. L’émission radiophonique Par quatre chemins, qu’il a animée pendant 43 ans, en témoigne. Il y discutait de sujets de philosophie, de société, de spiritualité, d’environnement, etc., en fouillant livres et recherches. Sa bibliothèque personnelle répertoriait quelque 10 000 livres.

Jacques Languirand a également écrit, principalement des essais et des pièces de théâtre. Il a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général pour Les insolites et Les violons de l’automne. À propos de sa pièce Les grands départs, Lucie Robert des Cahiers de théâtre Jeu écrit : « On aura compris que j’aime cette pièce étrange, dont l’écriture me fascine avec ses faux airs de drame bourgeois, faux jusqu’à la caricature, avec ses mauvais jeux de mots sans cesse relevés et critiqués. […] La pièce parle constamment d’elle-même, de son écriture propre, tout en triomphant chaque fois de nos attentes et des lieux communs de nos habitudes théâtrales. » 

En 2014, lors de la parution de la biographie de Languirand, Le cinquième chemin, signée par Aline Apostolka, celle-ci dit en entrevue pour la revue Les libraires : « En vérité, Jacques Languirand y est toujours allé par quatre chemins. Il est tout sauf une autoroute. Ce n’est pas intéressant, de toute façon, les autoroutes. Le cinquième chemin, c’est forcément un chemin de traverse. »

Photo : Olivier Hanigan

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