Celles et ceux qui l’ont connue ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Son décès a été annoncé le 25 septembre dernier, mais, manifestement, elle demeurera dans la mémoire de plusieurs lecteurs encore longtemps.

« Le livre c’est mon obsession. Pour moi, l’écrit demeure le moyen privilégié de se retrouver seul et d’effectuer en soi, face au texte, un travail de re-création, d’imagination ou d’apprentissage », confiait en 1982 Élisabeth Marchaudon à Michèle Huard de la revue Lurelu. Elle considérait le livre comme un « outil de définition collective ».

Née en France en 1941, elle apprend la profession de libraire à Strasbourg. Elle déménagera à New York pour finalement venir s’installer en 1967 à Montréal, où elle ne devait rester au départ que deux ans. Elle travaillera dans diverses librairies, mettant toujours un point d’honneur partout où elle passe à bien servir les clients et à propager l’amour des livres, ce qui semble une seconde nature chez elle.

En 1980, elle achète la librairie Hermès, située sur la rue Laurier. Elle en fera un lieu vivant et accueillant et sera une pionnière dans l’organisation de rencontres entre écrivains et lecteurs. Jusqu’en 2002, où la librairie a dû fermer boutique, Élisabeth Marchaudon a exercé sa profession avec passion et contagion, ne cessant de s’abreuver à plusieurs sources pour rester au fait de tout ce qui sortait, se disait, se discutait dans le milieu du livre ici et ailleurs. Au fil des ans, elle acquiert une connaissance de la littérature qui fait d’elle une référence inestimable dans le domaine.

Elle a entre autres été membre d’un jury d’aide à l’édition du Conseil des arts, d’un comité de sélection des meilleurs livres québécois à Communication-Jeunesse et a siégé au conseil d’administration du Salon du livre de Montréal. Elle fait partie des membres honoraires de l’Association des libraires du Québec (ALQ).

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