Les Éditions de la Table Ronde ont annoncé avec émotion la mort de l’écrivain Joseph Ponthus des suites d’un cancer, à l’âge de 42 ans. Son premier roman-poème, À la ligne : feuillets d’usine a été publié en février 2019 et a remporté le Grand Prix RTL-Lire.

À la ligne : feuillets d’usine raconte l’histoire d’un « ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet ».

L’œuvre de Ponthus a même été comparée au célèbre roman Germinal de Zola par Jean-Philippe Guy de la Librairie du soleil : « Il évoque dans ces “feuillets d’usine” versifiés tout un pan de la précarité française contemporaine. On ne peut qu’être harassé, comme lui, lors de la lecture de ces pages et ces pages où il reçoit, dépèce, emballe et expédie diverses bêtes et carcasses aux quatre coins du monde. De cette instabilité, Ponthus fait jaillir une littérature poétique et diablement intéressante. »

L’écrivain venait de signer la préface de Je ne sais écrire que ma vie d’Henri Calet, à paraître le 11 mars 2021.

Photo : © Philippe Matsas/Opale, les Éditions de la Table Ronde

Publicité