Décès de la femme de lettres Assia Djebar

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L’écrivaine Assia Djebar, originaire de Cherchell en Algérie, est décédée à Paris le 6 février dernier à l’âge de 78 ans. Élue à l’Académie française en 2005, elle devint la première écrivaine d’origine maghrébine à y entrer. Elle fut également la première femme musulmane à être admise à l’École normale supérieure de Paris en 1955.

Au discours de réception de la dame à l’Académie, Pierre-Jean Rémy souligne l’apport de l’auteure à la condition des femmes musulmanes : « Vous lisant, on ne sait pas toujours si c’est de Fatma-Zorah Imalhayène, votre vrai nom, devenu Assia Djebar, écrivain de langue française, que vous nous parlez, ou de toutes les autres. »

C’est en 1957, à l’âge de 19 ans, qu’elle publie son premier roman, La soif. Elle écrivit en tout onze romans, mais aussi des nouvelles, des pièces de théâtre, des témoignages, des recueils de poèmes. Elle enseigna aussi l’histoire et la littérature.

Durant son parcours, la langue française prendra une place majeure. « La langue française, devenue la mienne, tout au moins en écriture, le français donc est lieu de creusement de mon travail, espace de ma méditation ou de ma rêverie, cible de mon utopie peut-être, je dirai même ; tempo de ma respiration, au jour le jour. » Son nom de plume signifie la consolation (Assia) et l’intransigeance (Djebar).

Sources :

Libération

Le Nouvel Observateur

Photo via L’Humanité

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