Décès de l’auteur Alain Ulysse Tremblay

61
Publicité

C’est avec regret que nous apprenons la mort d’Alain Ulysse Tremblay, auteur d’une trentaine de romans, pièce de théâtre et œuvres pour la jeunesse, emporté par la maladie. Il a aussi été professeur à l’Université du Québec à Montréal et journaliste, semant quelques articles dans différents journaux. Et on ne parle ici que de ses métiers « d’écriture » puisqu’il aura été encore et bien plus. En fait, si l’on croit que l’expérience vécue d’un auteur reflète la richesse de son œuvre, on peut affirmer sans se tromper que les livres signés de la main d’Alain Ulysse Tremblay ont de la teneur. Homme aux cent métiers, il a été peintre, musicien, graphiste, marin, travailleur social, bûcheron.

L’auteur natif de Charlevoix, né en 1954, nous a donné La langue de Stanley dans le vinaigre, Big Will, Ma paye contre une meilleure idée que la mienne, La valse des bâtards. Pour la plupart d’entre eux, ils mettent en scène les exclus d’une société livrée aux exigences de la performance et des quotas à respecter, ces marginaux tout autant distincts, tout autant sincères, qui prennent la vie à bras-le-corps avant qu’elle n’ait raison d’eux. C’est avec humanité et vérité qu’Alain Ulysse Tremblay a voulu les révéler.

Son plus récent roman, La vieille à Pitou, est paru en mars dernier sous l’enseigne Tête Première, une toute nouvelle maison d’édition. C’est dire qu’il aura été actif jusqu’à la fin. L’éditeur présente le livre ainsi : « La vieille à Pitou, un peu d’espoir pour le monde moderne et la possibilité d’en rire tout de suite. » C’est probablement comme ça qu’Alain Ulysse Tremblay aimerait qu’on se rappelle de lui.

 Source : Le Devoir

Isabelle Beaulieu

[email protected]

Publicité