Décès de Gérard de Villiers

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L’auteur de romans d’espionnage Gérard de Villiers s’est éteint à Paris le 31 octobre à l’âge de 83 ans. On lui avait diagnostiqué en mai dernier un cancer du pancréas. Sa série qui met en vedette Son Altesse Sérénissime (SAS) Malko Linge, prince autrichien et membre de la CIA, compte 200 titres. Bien que de Villers emprunte un ton léger pour l’écriture de ses enquêtes qui mêlent toujours voyages, sexe et violence, il s’inspire des événements de l’actualité pour situer les tribulations de son héros.

Gérard de Villiers était lui-même un grand voyageur et préparait ses enquêtes pour ainsi dire sur le terrain. Encore en février dernier, il s’était rendu en Afghanistan où il a situé l’action de ses plus récents romans, Sauve-qui-peut à Kaboul, tomes 1 et 2. Lors de l’un de ces derniers voyages, il affirmait : «  J’ai la curiosité du journaliste chevillée au crâne depuis plus de cinquante ans et je suis toujours content de repartir ! » De Villiers avait perdu le compte de ses livres vendus. Depuis 2007, il publiait pas moins de cinq nouveaux romans par année.

Bien que ses livres aient été et soient encore très populaires, Gérard de Villers a souvent suscité la controverse, et ce, jusqu’à sa mort. Pour exemple, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture en France, n’a fait aucun commentaire sur la mort du romancier populaire. Un ami de de Villiers, Albert Benloulou, déclare à ce sujet : « Est-ce que Gérard de Villiers avait des positions parfois xénophobes? Oui. Est -ce qu’il était machiste? Assurément. Est-ce qu’il avait du talent? Une force de travail incroyable? Est-ce qu’il donnait satisfaction à ses lecteurs et ce depuis cinquante ans? Oui. Ne pas répondre, c’est négliger son public. »

En effet, on ne peut douter que Monsieur de Villers ait des lecteurs. Lui-même avait perdu le compte de ses livres vendus : « Sans doute entre 120 et 150 millions, tous pays confondus », déclarait-il il n’y a pas très longtemps. Du 1er tome paru en 1965, SAS à Istanbul jusqu’au 200e, La vengeance du Kremlin paru en 2013, de Villiers aura beaucoup voyagé.

JeuneAfrique

LeFigaro

RadioCanada

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