Décès d’Alistair MacLeod

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« Le Calum Ruadh qui semble de nos jours, à Toronto, tenir tant de place dans les pensées et les conversations était donc mon arrière-arrière-arrière-grand-père. C’est en 1779 qu’il avait quitté Moidart, en Écosse, pour venir s’établir dans le Nouveau Monde. Parfois, j’ai l’impression que nous savons beaucoup de choses à son sujet parfois, très peu. “Tout est relatif”, dit-on. Il y a des faits, voire des chimères, qui se transforment au gré de nos perceptions et de nos intérêts. » – La perte et le fracas, Alistair MacLoed

L’auteur canadien Alistair MacLeod est mort ce dimanche 20 janvier à l’âge de 77 ans. Né en Saskatchewan, sa famille est originaire d’Écosse. Quand le petit Alistair a dix ans, sa famille déménage en Nouvelle-Écosse dont les souvenirs sur l’île du Cap-Breton imprégneront ses œuvres. Il a publié les recueils de nouvelles The Lost Salt Gift of Blood (1976) (Cet héritage au goût de sel) et As Birds Bring Forth the Sun (1986) (Les Hirondelles font le printemps), mais c’est avec No Great Mischief (1999) (La perte et le fracas) son seul et unique roman qu’il récoltera le plus d’honneurs. Prix de la Canadian Authors Association (2000), prix Libris (2000), prix Trillium (1999) et prix de l’International IMPAC Dublin Literary (2001), ce roman raconte l’histoire d’une fratrie et de sa migration qui a commencée au 18e siècle en Écosse pour se terminer au 20e siècle en Nouvelle-Écosse.

L’auteure Donna Morrissey, une amie de l’écrivain, dit d’Alistair MacLeod : « Il était juste cette présence stable, stoïque, avec sa casquette, cette expression grave qu’il avait souvent. J’étais si intimidée par lui, mais il me tendait toujours la main et disait « Hello friend » (salut l’amie). C’est ce qu’il disait ».

Monsieur MacLeod était aussi professeur d’anglais et de création littéraire à l’Université de Windsor en Ontario.

Radio-Canada

Éditions Boréal

Photo : Dave Carter, Guelph Mercury

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