Wole Soyinka, nobélisé en 1986, déchire sa carte verte et quitte les États-Unis

5
Publicité

Il avait été une des nombreuses personnalités à promettre son départ des États-Unis dans le cas où le milliardaire prendrait le pouvoir. Le second a pris le pouvoir, le premier a tenu sa promesse. Poète et dramaturge nigérian, le prix Nobel de littérature 1986 avait en effet juré qu’il remettrait sa carte verte, ce permis de résidence qu’il avait depuis une vingtaine d’années, en réaction à la remontée xénophobe que le nouveau président ne cesse d’alimenter.

L’homme de lettres, maintenant âgé de 82 ans, est aussi un grand activiste. Il avait d’ailleurs passé deux années en prison au Nigéria pour avoir soutenu le mouvement d’indépendance du Biafra. C’est l’Afrique du Sud qui l’accueillera désormais, en plus de lui offrir un poste de professeur à l’université de Johannesburg. Souhaitons une longue vie au poète qui « milite en faveur de l’émancipation définitive des peuples d’Afrique, la consolidation des systèmes démocratiques et l’instauration d’une justice fiable dans son pays d’origine.»

 

1 Le Figaro

(Photo : Geraldo Magela/Agência Senado)

Publicité