VLB interpelle la ministre du Patrimoine canadien

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Victor-Lévy Beaulieu dénonce ouvertement la modification d’un règlement du Fonds d’aide à l’édition du gouvernement fédéral qui oblige maintenant les éditeurs à inscrire sur tous leurs documents, ainsi que sur leurs sites, la mention « Financé par le gouvernement du Canada », en français ET en anglais. Les entreprises qui ne satisferont pas à cette nouvelle exigence sont menacées de perdre leurs subventions du Patrimoine canadien.

Dans une lettre ouverte qu’il a fait suivre aux médias ce matin, l’éditeur québécois rappelle que la ministre du Patrimoine canadien et des langues officielles, Shelly Glover, n’a donné aucune suite à sa missive dans laquelle il dénonce cette nouvelle réglementation. « Nous nous objectons catégoriquement au fait que le gouvernement exige de nous que nous utilisions le bilinguisme afin d’obtenir l’aide financière de votre ministère. La Loi 101 a établi que le français est la langue officielle du Québec, donc sa langue d’usage. Comme Québécois, nous tenons à respecter ce qui constitue le fondement même de la Loi 101. Le Québec est menacé de toutes parts, y compris par le gouvernement fédéral, par l’envahissement de l’anglais et il est impératif pour nous qu’il puisse conserver ce qui le démarque comme nation (nation d’ailleurs reconnue par une loi de votre gouvernement). », pouvait-on lire dans ladite lettre qu’il a envoyée à madame la ministre.

M. Beaulieu invite ses « camarades éditeurs », l’Union des écrivains et des écrivaines québécois (UNEQ), l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL), la ministre de la Culture du Québec et « tous ceux qui ont à cœur la défense de la langue française au Québec » à s’opposer à ce qu’il qualifie de « chantage éhonté ».

 

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