Une bière pour le livre

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Une Dominus Vobiscum bien froide pour un roman assurément corsé ou une Corne du Diable pour stimuler la création : on le sait, bière et littérature peuvent faire bon ménage. Mais jamais cette stimulante collaboration n’a été aussi bien servie qu’en Estonie. 

La scène littéraire de ce petit pays de l’ex-URSS se démarque par son dynamisme, son originalité et sa productivité. En 2012, 4000 ouvrages estoniens ont été publiés. Au Québec, 5755 livres paraissaient pendant la même période, malgré une population sept fois plus élevée. Surprenant, donc, pour cette nation d’à peine 1 million d’habitants. La popularité du houblon explique en partie ce succès inespéré.

En 1994, le gouvernement estonien a instauré une taxe sur la vente d’alcool, de tabac et de jeux de hasard. Les sommes amassées sont réinjectées dans un fonds (le Eesti Kulturkapital) servant à encourager les productions culturelles et sportives du pays. Ainsi, 3,5 % des taxes récoltées sur l’alcool et le tabac sont versées directement dans ce fonds, tout comme 43 % de celles liées aux jeux de hasard. En 2012, cela a représenté une somme de 16.2 millions d’euros, dont 6 % a été versé pour stimuler le domaine littéraire. Les sommes investies ont connu un bond intéressant au cours des dernières années, notamment en raison de l’attrait des Finlandais pour les boissons alcoolisées moins coûteuses sur ce territoire voisin.

Bon nombre d’ouvrages réussissent à voir le jour grâce à cette initiative. Si vous prévoyez un déplacement dans la région, prenez une Ankur ou une Elektra à la santé des créateurs estoniens. Terviseks!

Source: The Millions

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