Sophie Calle au Musée d’art contemporain de Montréal

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À l’approche de l’exposition de l’artiste multidisciplinaire Sophie Calle au Musée d’art contemporain de Montréal, nous avons concocté une petite sélection des livres de la photographe, écrivaine et cinéaste. L’exposition, intitulée Pour la dernière et la première fois, comporte deux œuvres, soient La dernière image et Voir la mer.

Avec La dernière image, elle a demandé à des gens devenus aveugles de leur décrire ce qu’ils ont vu pour la dernière fois, tandis que Voir la mer filme des habitants d’Istanbul qui, malgré le fait qu’ils soient entourés par la mer, la regarde ici pour la première fois.

Ces œuvres se situent dans la continuité de son projet Les Aveugles réalisé en 1986 : « J’ai rencontré des gens qui sont nés aveugles. Qui n’ont jamais vu. Je leur ai demandé quelle est pour eux l’image de la beauté. » L’un d’eux a répondu : « La plus belle chose que j’ai vue, c’est la mer, la mer à perte de vue. » »

Voici une petite sélection des livres de l’artiste Sophie Calle:

Des histoires vraies (Actes Sud)
Une autobiographie et des confidences de l’artiste à travers des textes et des photographies.

Voir la mer
(Actes Sud)
La plasticienne a invité quatorze habitants, venant pour la plupart de l’intérieur de la Turquie, à regarder la mer pour la première fois.

Souvenirs de Berlin-Est (Actes Sud)
A la chute du régime communiste, toutes les marques visibles du passé politique de Berlin-Est ont été supprimées. S. Calle a demandé à des habitants de Berlin-Est de lui décrire ces symboles afin de s’en faire une idée.

Fantômes (Actes Sud)
Profitant de la disparition ou du prêt de certaines oeuvres à d’autres institutions, S. Calle part à la rencontre de personnes en contact quotidien avec celles-ci et leur demande de les lui décrire afin de s’en faire une idée.

Elle s’est appelée successivement Rachel, Monique, Szyndler, Calle, Pagliero, Gonthier, Sindler : ma mère aimait qu’on parle d’elle (X. Barral)
S. Calle raconte sa mère à travers des extraits de carnets intimes et des photographies issues d’albums de famille. Elle présente son installation créée au Palais de Tokyo, en hommage à sa mère décédée en 2007.

Aveugles (Actes Sud)
La plasticienne utilise le thème de l’autobiographie pour donner la parole à des aveugles, de naissance ou par accident. Elle explore les témoignages de plusieurs générations de personnes mal-voyantes pour mener une réflexion sur l’absence, la privation et la compensation d’un sens, à travers les travaux photographiques qu’elle a réalisés à partir de ces récits.

Où et quand? (Actes Sud)
Trois ouvrages dans lesquels l’artiste met en scène sa rencontre avec la voyante Maud Kristen. Elle lui pose des questions sur son futur afin d’aller à sa rencontre et de le prendre de vitesse. M. Kristen met ici ses visions et ses connaissances des arts divinatoires au service de la création artistique de Sophie Calle.

Prenez soin de vous (Actes Sud)
Suite à la réception d’un courrier électronique de rupture, se finissant par la formule Prenez soin de vous, l’artiste a demandé à 107 femmes d’horizon divers d’analyser et de commenter cette lettre en fonction de leur activité (avocate, physicienne, élève de CM2, voyante, rappeuse, joueuse d’échecs ou tireuse à la carabine…).

Douleur exquise (Actes Sud)
S. Calle met en scène une rupture sentimentale survenue dans sa vie après un séjour de trois mois au Japon. La première partie de l’ouvrage se présente comme un compte à rebours photographique jusqu’à la rupture. Dans la seconde, elle tente de conjurer sa souffrance en mettant en parallèle les témoignages d’amis ou de rencontres de fortune sur ce qui les a fait le plus souffrir dans leur vie.

Les dormeurs (Actes Sud)
La photographe surprend le sommeil de la pointe de son objectif et pénètre le monde du rêve. Pendant huit jours, vingt-sept personnes se réveillent dans son lit. Elle les photographie, leur pose des questions. Des heures de sommeil mises bout à bout dont elle livre les couleurs, les sons, les mouvements ou les paroles.

(Les résumés sont ceux des éditeurs.)

Pour la dernière et la première fois
Sophie Calle
Du 5 février au 10 mai 2015
Au Musée d’art contemporain de Montréal

 [email protected]

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