La grande auteure et femme d’État française Simone Veil sera inhumée au Panthéon avec son mari Antoine Veil le 1er juillet prochain. Le président de la République, Emmanuel Macron, a officiellement annoncé la nouvelle le 19 février. Décédée le 30 juin 2017, Madame Veil a été déportée durant la Deuxième Guerre mondiale à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Ses parents et son frère y mourront, tandis que Simone et ses deux sœurs survivront.

Elle fait des études en droit et en sciences politiques. En 1974, elle accède au poste de ministre de la Santé et fait passer une loi qui décriminalise l’avortement. Cette loi sera d’ailleurs communément appelée comme étant la « loi Veil ». Elle sera la première présidente du Parlement européen et est élue à l’Académie française en 2008. « Simone Veil a inspiré le respect de la classe politique, jusque chez ses adversaires », peut-on lire dans le journal Le Monde, annonçant dans un même temps qu’une « personnalité qui entre au Panthéon se doit d’être exemplaire et d’incarner les idéaux de la République ».

Simone Veil est la cinquième femme (sur soixante-douze hommes) qui fera son entrée au Panthéon, les autres étant les scientifiques Sophie Berthelot (1907) [celle-ci y est entrée par sa fonction d’épouse], Marie Curie (1995), l’ethnologue Germaine Tillion (2015) et la résistante Geneviève de Gaulle (2015).

« Sobre, digne, élégante » sont les adjectifs utilisés par le Centre des monuments nationaux pour qualifier la cérémonie du 1er juillet. « Le lendemain de la cérémonie, au matin, après avoir passé la nuit dans la nef du Panthéon, veillés par la Garde républicaine, [Simone et Antoine Veil] seront inhumés dans le caveau dédié situé dans la crypte du Panthéon », a-t-il été précisé.

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