Sémaphore en fête

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Il y a tout juste une semaine, les éditions Sémaphore célébrait leur 10e anniversaire. Dans cette première décennie, la maison aura offert 26 places à des auteurs, dont 22 à des voix dites émergentes, c’est-à-dire qui en sont à leur première publication.

Ainsi, on se rappellera du troublant Je voudrais me déposer la tête de Jonathan Harnois qui parle ouvertement du délicat sujet du suicide et dont le livre a inspiré une adaptation théâtrale et cinématographique. On peut y lire aussi Les jérémiades, le premier Simon Boulerice, auteur qui a maintenant le vent dans les voiles, tant pour son écriture romanesque que dramaturgique. Donc, bien des découvertes que les éditions Sémaphore ont eu la bonne idée de proposer aux lecteurs.

C’est que la maison d’édition a bien de l’audace et ne cache pas sa démarche. La fondatrice, Lise Demers, fait ses choix avec attention « (…) en publiant des textes littéraires à caractère social, philosophique ou éthique qui ont du style et qui, je l’espère, devraient survivre à l’engouement du moment et passer à travers les âges. »

Profitant des célébrations entourant leur 10e anniversaire, la maison a annoncé une nouvelle collection, Libre à vous. Y seront publiées des œuvres de non-fiction, allant des essais aux textes de réflexion en passant par la satire et l’opinion. Comme premier objet, on nous propose Barbelés de Pierre Ouellet, le récit autobiographique d’un homme en prison depuis 40 ans.

Avec environ quatre livres publiés par année, Madame Demers compte sur la qualité des voix. Les styles et les genres sont différents mais demeure l’originalité et l’unicité de ses écrivains. S’inspirant du titre d’une œuvre du poète Gilles Hénault pour donner son nom à sa maison, Madame Demers espère qu’à l’image du poète sa maison d’éditions en sera une d’ « ouverture au monde ».

Avec un nouveau site Web, un nouveau réseau de distribution et la numérisation de ses titres, on peut affirmer sans craindre de se tromper que les éditions Sémaphore n’ont pas dit leur dernier mot. Bravo!

Les éditions Sémaphore

Source: La Presse

 

 

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