L’interdisciplinarité de la compagnie de danse Maria Pagés nous amène au cœur même de l’intime. La danseuse espagnole s’inspire des auteurs José Saramago et Federico Garcia Lorca pour mener sa danse et elle dit avoir pour sa chorégraphie « tenté de suivre la démarche des peintres lorsqu’ils réalisent leur autoportrait ». Ces différentes muses donnent une dimension riche et plurielle à son art, Pagés étant un symbole important du flamenco à l’international.
Dans le spectacle Autorretrato qu’elle donnera du 4 au 6 avril prochain à la Place des arts de Montréal et qui est présenté par Danse Danse, Maria Pagés sera sur scène avec six musiciens (deux guitaristes, un violoncelliste, un percussionniste, deux chanteurs et sept danseurs). Si le défunt Saramago, prix Nobel de littérature, ne pourra être véritablement sur scène, nous pourrons cependant y entendre sa voix disant de ses textes et poétisant l’ensemble.
En entrevue au journal Voir, Pagès dit : «Pour moi, le chant est une façon de danser la poésie, alors je me suis laissé influencer et enrichir par des poèmes qui portent ce message de partage et de paix que je veux transmettre, ou par des poètes que j’admire ou dont je me sens proche comme Lorca, auquel je suis toujours identifiée, précise-t-elle ». Un flamenco qui danse les mots, tout ça interprété par la grande Pagés, rien que ça ? C’est cette semaine à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal.
