Rodney St-Éloi et Martine Audet à l’Académie des lettres du Québec

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L’Académie des lettres du Québec a ouvert ses portes à deux nouveaux membres : le poète, auteur et éditeur Rodney Saint-Éloi ainsi que la poétesse et auteure Martine Audet. La sensibilité qu’on retrouve dans la plume de chacun de ces deux auteurs y est sans doute pour quelque chose. 

Récemment, Rodney Saint-Éloi publiait un recueil de poésie dans sa maison d’édition, Mémoire d’encrier. Sous le titre Je suis la fille du baobab brûlé se livrait une poésie d’une telle beauté qu’il faut la savourer lentement pour qu’elle nous livre son secret, celui de cette fille exilée, qui se cherche un visage, une identité. Dans cette mise à nu, le souffle poétique devient un témoin privilégié de cette quête ainsi qu’un hymne à ce monde imaginaire et réel, à cet univers à découvrir.

De son côté, la toujours pertinente Martine Audet offrait à l’été 2014 Tête première, dos contre dos, qui avait ravi le libraire Jérémy Laniel : « La constance de Martine Audet au fil de ses recueils est d’une beauté déconcertante. Ici, l’auteure est plus concise que jamais; une poésie coupée au couteau, contenant la retenue d’une belle sobriété et la violence d’une tempête de silence. La construction poétique d’Audet a de fascinant cette façon de ralentir le rythme, d’amener le lecteur à l’essentiel, de créer le temps, voire de l’arrêter. C’est dans la troisième partie de ce recueil qu’elle aborde le poème de front, l’interrogeant sur des questions vieilles de plusieurs siècles. Le choix de l’énumération de verbes à l’infinitif, couchés plus pâles sur le papier, ajoute à la fois une urgence et une retenue qui ont du souffle. Ce recueil est comme  »un éclatement de syllabes/ au moment de tourner la tête » ».

L’Académie des lettres du Québec est une association qui réunit intellectuels et écrivains de toutes disciplines qui, ensemble, défendent la langue, la littérature et la culture du Québec. « Feu qui dure », est sa devise, et nous souhaitons aux deux nouveaux sièges occupés de continuer de faire brûler ce feu qui habite en chaque amateur de littérature.

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