Si samedi dernier au Québec plusieurs manifestaient dans les rues d’Alma et de Saint-Jérôme contre le registre des armes à feu, au Texas, le port d’armes est perçu d’un tout autre œil… En effet, depuis le 1er janvier dernier, les Texans sont de nouveau autorisés à porter visiblement une arme en public, au Texas. Cependant, cette loi « open carry » divise la population, principalement les commerçants qui ont le droit de refuser qu’un client entre dans leur boutique avec leur arme (ils doivent alors inscrire, en anglais comme en espagnol, un message à cet effet dès l’entrée).
Du côté des librairies, certaines refusent catégoriquement les clients portant le pistolet. Cependant, une autre, nommée Brave New Books sise en plein cœur de la ville d’Austin, offrait quant à elle 10 % de rabais, pour un temps limité, à ses clients qui portent sur eux, légalement bien entendu, un fusil de façon visible. « Nous apprécions lorsque les gens prennent eux-mêmes en main leur défense et leur sécurité. Dans un monde où les fusillades ont lieu de plus en plus fréquemment, où les secondes comptent, c’est entre les mains des citoyens de protéger leur communauté », expliquait le patron de la librairie, pour un journal texan.
Brave New Books, située tout près du campus de l’Université du Texas, est une librairie qui se targue de proposer des produits, parfois controversés, qui ouvrent les œillères des gens et les inspirent à changer de vie. Son slogan? « Anti-war, anti-state, pro-market ». Le 30 janvier dernier, la librairie a proposé une conférence pour éclairer les citoyens sur leurs droits en lien avec cette nouvelle législation et pour répondre aux questions du type « Qu’arrivera-t-il si je dois ouvrir le feu? Serais-je dans le trouble? », lisait-on sur l’événement Facebook.
Au Québec, imaginer quelqu’un entrer dans un commerce, une arme visible à la ceinture, c’est plutôt digne d’un scénario de fiction que de la réalité… Et l’on s’en réjouit.
Photo prise sur le site Facebook de la librairie.
