Polémique au Salon

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Avec l’annonce que l’auteur Marc Levy serait nommé à la présidence d’honneur du Salon international du livre de Québec (SILQ) cette année, bien des mauvais souvenirs sont ravivés. On se rappellera les propos du PDG du SILQ, Monsieur Philippe Sauvageau :

Comme président d’honneur, on essaie d’avoir un auteur québécois qui soit très connu et qui ait une propension à parler facilement, quelqu’un qui aime parler au monde. Si on avait quelqu’un comme ça à Québec, on le prendrait.

Malgré le tollé engendré par ces paroles, la consternation des auteurs de Québec et de plusieurs personnes du public, et malgré la pétition qui en a découlée, le bureau de direction du SILQ a plutôt corroboré les propos de Monsieur Sauvageau en décidant de confier la présidence d’honneur à l’auteur français très populaire Marc Levy. Monsieur Jacques Fortin, président des éditions Québec Amérique, espère même le soutien de Marc Levy en espérant qu’il refuse l’honneur de la présidence en respect aux auteurs québécois.

Tout cet échauffement soulève une pléthore de questions, par exemple : accordons-nous plus de crédit à un auteur parce qu’il vient d’ailleurs? Est-on obligé d’avoir une réputation et un rayonnement international pour intéresser? N’est-ce pas un problème qui souligne justement la contradiction de cette affaire puisque si nous assumions et présentions davantage nos auteurs, ils seraient conséquemment plus connus et plus appréciés? Des questions que le milieu du livre ne peut pas ignorer.

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