Quoi de plus réjouissant que d’être apprécié par ses pairs, surtout si ces derniers se nomment Bret Easton Ellis et Salman Rushdie. C’est ce qui arrive à l’auteur américain Philip Roth, celui-là même qui atteindra les 80 ans le 19 mars prochain et qui a déclaré ne plus vouloir écrire de livre. Il vient d’être consacré « meilleur écrivain vivant » par 30 de ses compagnons d’écriture les plus influents. On annonce même que 29 sur 30 lui donneraient volontiers le prestigieux prix Nobel pour bons services rendus au noble monde des lettres. Le sondage qui a permis de décréter Roth grand gagnant, précise que c’est le livre Le théâtre de Sabbath qui remporte la palme, il serait donc LE livre parmi les livres.
Lui qui a reçu le Pulitzer pour Pastorale américaine et le Médicis étranger pour La tâche et a déjà été nommé « écrivain new-yorkais le plus important » en 2012 par les journalistes du magazine FlavorWire, on se demande de quoi est pétrie la pâte de Roth pour qu’elle lève si bien. En y regardant de plus près, on constate que les thèmes les plus usités dans ses romans sont la mortalité, puis le sexe et la judéité, mais surtout il y aurait beaucoup de lui-même. Comme on ne connaît jamais tout à fait la part de vrai et la part de faux, l’écrivain reste malgré tout un mystère entier, ce qui contribuerait certainement à son succès.
