Pauline Marois demeure silencieuse

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PAULINE MAROIS DEMEURE SILENCIEUSE DANS LE DOSSIER DU PRIX REGLEMENTE MALGRÉ LA FORTE MOBILISATION DES GENS DU LIVRE AU SALON DU LIVRE DE MONTREAL

Montréal, le 25 novembre 2013 – Le Salon du livre de Montréal a été plus politique que jamais. L’incontournable revue professionnelle Livres Hebdo a par ailleurs déclaré que le mouvement Sauvons les livres a « électrisé » cette 36e édition du plus important rendez-vous littéraire du Québec, alors que de nombreuses manifestations ont ponctué l’événement.

Le mouvement Sauvons les livres a fait son apparition dès l’inauguration: « Nous ne voulons pas d’un salon du livre avec 200 titres. Nous voulons conserver le foisonnement que célèbre l’événement. Si le gouvernement n’agit pas, les rabais continueront de tuer une à une les libraires. Viendra ensuite le tour des maisons d’éditions. » a alors déclaré Élodie Comtois, porte-parole du mouvement, alors qu’une centaine de manifestants faisaient irruption sur la scène pour déclarer l’ouverture de l’événement.

Vendredi, le ministre de la culture, Maka Kotto, implorait les manifestants de « patienter encore quelques jours avant le dépôt d’une proposition claire », il a plus tard déclaré aux médias qu’il ne s’agissait pas d’un projet de loi et qu’une réflexion « holistique » sur la chaîne du livre et l’obtention de l’aval d’autres ministères pour des mesures « dans un fleuve asséché au plan financier ». Pourtant, le prix réglementé ne coûtera absolument rien à l’État. « Toute mesure qui ne sera pas structurée par une réglementation du prix des livres neufs est vaine. Ce serait repousser le problème, tous les exemples à l’international le prouve » a déclaré Élodie Comtois. L’absence de réglementation, comme en Angleterre et aux États-Unis, illustre l’effet domino et la hausse des prix une fois que les oligopoles se sont emparés du marché.

Samedi, c’était au tour de François Legault d’être interpellé par les manifestants de Sauvons les livres. La CAQ se présente sur toutes les tribunes comme le grand défenseur de l’entrepreneuriat québécois, mais rejette paradoxalement une mesure qui vise à protéger le plus important secteur d’emploi du milieu culturel. « C’est tout simplement incohérent » a indiqué Élodie Comtois. « Le prix réglementé vise à éviter que les géants américains du commerce de détail et en ligne écrasent le réseau québécois de libraires par une guerre des prix sur les nouveautés, comme ce fut le cas en Angleterre et aux États-Unis. Contrairement à ce que prétend la CAQ c’est l’absence de réglementation qui nuit au consommateur, qui subira une hausse des prix quand les plus gros joueurs auront pris toute la place, écrasant au passage les libraires, les éditeurs et les auteurs. »

Le mouvement Sauvons les livres poursuivra ses actions d’éclat tant et aussi longtemps que le prix réglementé ne sera pas adopté. Il réclame l’intervention rapide de la première ministre Pauline Marois qui doit faire preuve de leadership dans ce dossier qui transcende les différents ministères du gouvernement.  Les intérêts culturels, identitaires et économiques du Québec en dépendent.

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Source : Sauvons les livres
Contact : Louiselle Lévesque, [email protected], 514.231.1517
Entrevue : Elodie Comtois, [email protected], 438.932.6488


Elodie Comtois
Éditions Écosociété

(514) 521-0913 poste 21
[email protected]
C.P. 32 052, comptoir Saint-André
Montréal (Québec) H2L 4Y5
www.ecosociete.org

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