Nicolas, le petit polyglotte

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En sus du latin et du corse, le petit Nicolas, célèbre écolier français inventé par René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, s’est aussi mis dernièrement à l’apprentissage du breton, de l’arabe et du yiddish. C’est après s’être rendu compte qu’il y avait pas moins de 75 langues vivantes en France que l’éditeur du petit personnage, Aymar de Chatenet (IMAV), a voulu se lancer dans ce projet un peu fou de faire connaître Nicolas et sa fratrie à tous les petits marmots du pays.

Surtout, il veut mettre en valeur toute la richesse linguistique que ces langues apportent par leur particularité. Plus qu’un défi d’éditeur, Chatenet souhaite « mettre cette histoire, celle d’un écolier, au service de l’apprentissage de ces langues régionales, dont beaucoup sont menacées ». Il a donc l’intention de traduire Le petit Nicolas, qui s’est vendu en français à 15 millions d’exemplaires, dans les 75 langues officielles de France.

En 2012, de Chatenet traduit l’ouvrage en latin et 10 000 exemplaires sont vendus. Il rapplique en juin dernier avec Niculinu in Corsu (Nicolas en corse), tiré à 4500 exemplaires. C’est le 22 août prochain qu’est attendue la version yiddish du garçonnet, tandis que l’arabe maghrébin est prévu pour le 3 octobre et le breton pour le 8 novembre. N’en reste plus que 69!

Le personnage, créé en 1959, a donc cette année 54 ans. Mais comme il a la veine d’être un personnage de roman, il ne fait absolument pas son âge. Qu’il s’appelle Niculinu (corse) ou Nicolellus (latin), et au grand bonheur de tous, le petit Nicolas reste le petit Nicolas.

Source : Livres Hebdo

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