Mois de la BD dans les bibliothèques de Montréal

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Avec l’arrivée de mai, s’amorce la 6e édition du Mois de la BD dans les quarante-cinq bibliothèques de Montréal. Un événement qui veut rapprocher le 9e art de son public : les jeunes et les moins jeunes. Cette année, c’est la BD historique qui est à l’honneur, et avec elle, le plaisir de découvrir, d’apprendre, de voyager dans le temps ou dans des contrées lointaines.

Au programme, des rencontres d’auteurs, des suggestions de lecture, des ateliers de création, des jeux-questionnaires, etc. Et toutes les activités sont gratuites!

Cet événement culminera avec la participation des bibliothèques de Montréal au Festival BD de Montréal, les 27 et 28 mai, à l’Espace La Fontaine.

 

Voici pour vous — de nous — cinq suggestions de BD historiques :

1792 : À main levée, Christian Blais, Michel Giguère, Magali Paquin, Voro, Réal Godbout, VAN et Vincent Giard, Publications du Québec

En 1792, durant la première campagne électorale au Bas-Canada, deux candidats (et futurs députés) font imprimer la première bande dessinée francophone connue. L’Assemblée nationale du Québec s’est inspirée de cette histoire singulière, 225 ans plus tard, pour réaliser ce recueil composé de quatre bandes dessinées originales.

Les premières élections générales, le débat sur les langues, l’engagement politique de Pierre-Stanislas Bédard et l’adoption des 92 Résolutions comptent parmi les moments charnières de l’histoire parlementaire du Bas-Canada. Portés par l’esprit créatif de bédéistes de talent, ces récits n’en demeurent pas moins fidèles à la réalité historique. On y raconte qu’avec conviction et détermination, la majorité des élus bas-canadiens a réclamé des réformes démocratiques qui, de nos jours, sont l’essence même du système parlementaire québécois.

Maus : L’intégrale (t. 1 et 2), Art Spiegelman, Flammarion

Le père de l’auteur, Vladek, juif polonais, rescapé d’Auschwitz, raconte sa vie de 1930 à 1944, date de sa déportation. Ce récit est rapporté sous la forme d’une bande dessinée dont les personnages ont une tête d’animal : les juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens.

 

 

 

 

Partie de Chasse, Pierre Christin et Enki Bilal, Casterman

1983. Dans la brume glacée des forêts soviétiques s’organise une singulière «partie de chasse». Un jeune traducteur français y est convié par son mentor, Evguéni Golozov, interprète et homme de confiance du mystérieux Vassili Alexandrovitch Tchevtchenko. Ce stratège silencieux du pouvoir communiste, apparaît au fur et à mesure de l’intrigue comme le maître d’orchestre machiavélique des exactions sanglantes de dirigeants décadents. Quand la petite histoire se fond dans la grande, le lecteur redécouvre les sombres événements qui ont marqué la période du bloc de l’Est. À travers ce titre, Bilal signait avec Christin, l’une des œuvres majeures de la bande dessinée moderne.

Murena (t. 1) : La pourpre et l’or, Dufaux-Dalaby, Dargaud

Mai 54, Rome, midi. Il fait une chaleur torride sur l’arène et les quelques gladiateurs survivants qui essaient encore de s’entretuer n’amusent plus personne, sauf l’empereur Claude, affalé dans les gradins déserts, avide d’entendre le dernier râle du dernier combattant. En dehors de l’arène, la vie est aussi féroce. Tout le monde veut le pouvoir, tout le monde est prêt à tuer pour l’obtenir. Agrippine, par exemple, seconde femme de Claude et mère de Néron, est en train de faire fabriquer un poison pour son cher époux : maintenant qu’il a reconnu son fils, il peut disparaître et lui laisser le trône. D’ailleurs, il faut faire vite : Claude parle de la répudier et d’épouser la femme qu’il aime, Lolia Paulina, mère de Lucius Murena. Évidemment, dans le collimateur d’Agrippine, la pauvre Lolia n’a aucune chance. Quant à Claude, il mourra empoisonné et son fils Britannicus sera écarté du pouvoir au profit de Néron. Voilà l’histoire de Rome telle qu’on nous la raconte dans les manuels scolaires, à ceci près qu’elle prend ici un relief surprenant : sanglante et crapuleuse, elle n’est que superstitions, trahisons, terreur et violence.

Magasin général (t. 1) : Marie, Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, Casterman

L’histoire de Magasin général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 40. Elle gravite autour d’un personnage féminin, Marie, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local (le « Magasin général » qui donne son titre au récit), que l’irruption d’un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…

 

(Si vous ne pouvez pas participer à cet événement, pourquoi ne pas plonger dans notre carnet thématique BD? Il est en ligne, gratuit et très inspirant!)

[Les résumés sont ceux des éditeurs.]

VAN et Vincent Giard

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