Prix littéraire des collégiens : les 5 en lice!

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Cinq œuvres de qualité sont en lice pour le Prix littéraire des collégiens 2016. Dévoilée aujourd’hui, cette treizième édition annonce une lutte féroce! C’est donc 700 jeunes, issus de cinquante-six collèges et cégeps, qui liront ces œuvres dès janvier pour ensuite en débattre, puis couronner le vainqueur parmi :

 

  •  L’année la plus longue, de Daniel Grenier (Le Quartanier)

« Très belle surprise que ce roman de Daniel Grenier. Après un excellent recueil de nouvelles, voici un premier roman réussi et palpitant. Aimé, le personnage principal, est né un 29 février et le sort fait qu’il ne vieillit d’un an que tous les quatre ans. Le livre nous est livré par tableaux disséminés à travers le temps, des années 1700 à aujourd’hui. Et de pièce en pièce, comme un puzzle, l’image finale se profile avec son lot de surprises. Les faits historiques sont scrupuleusement respectés et les personnages ont une profondeur étonnante. Un livre à ne pas manquer pour la rentrée littéraire! »
Shannon Desbiens, librairie Les Bouquinistes (Chicoutimi)

 

  •  Ce qu’il reste de moi, de Monique Proulx (Boréal)

« Voici un roman-mosaïque de Montréal. Une grande fresque plurielle de ceux qui la peuplent avec, en filigrane, Jeanne Mance, une de ses pionnières, mystique animée de compassion. Au-delà de ce fil, on trouve une narration à plusieurs voix : l’auteure, son alter ego Laurel, aussi écrivain (clin d’oeil à ses Aurores montréales), puis la grand-mère de ce dernier, dont l’esprit plane au-dessus des membres de sa famille. Tel un domino, on passe d’un personnage à l’autre par cette vox fibrae invisible qui lie des êtres fragiles, blessés, souvent marginaux, cherchant un sens à leur vie, cherchant à capter une part de sacré dans l’absolu. Non dénué d’humour ou d’ironie, ce roman d’envergure, dense et plein, promet d’être un des beaux livres de l’été. »
Yves Guillet, librairie Le Fureteur (Saint-Lambert)

 

  • Demoiselles-cactus, de Clara B.-Turcotte (Leméac)

« J’attendais ce premier roman de la même manière qu’on attend le premier soir d’été. Et il ne m’a pas déçue. Mélisse, une jeune femme-enfant envahie par un problème alimentaire corsé,offre aux lecteurs une vision de sa réalité, de ce qui l’entoure, et ce, de manière sincère. L’honnêteté du propos est magnifique,sans lourdeur et, enfin, sans valorisation de la maladie. Le roman est coloré, malgré le sujet, les questionnements, les thérapies de groupe et les relations extérieures pénibles. L’écriture, elle, malgré le déséquilibre du personnage, fait preuve d’un dosage d’expérience. Clara, bien plus qu’une jeune auteure, aussi illustratrice, est pour moi une artiste totalement 
accomplie. »
Vanessa Lessard Carcajou (Rosemère)

 

  • La nageuse au milieu du lac, de Patrick Nicol (Le Quartanier)

« Patrick Nicol récidive avec sa plume acerbe, ponctuée d’ellipses, et pose un regard critique sur un monde en changement dans lequel il se sent vieillir. Le narrateur raconte, par brèches, les moments précédant la mort de sa mère qui souffrait d’Alzheimer. Il change de rôle, et devient peu à peu le père, le gardien des souvenirs. Il s’amuse à jouer avec ceux-ci, faisant surgir des moments de ce qui aurait pu advenir pour nous ramener brusquement au récit, à une autre réalité. Narrant des moments du quotidien, il nous donne l’impression de marcher sur une corde raide, entre réalité et fiction. On rira des nombreuses visites chez un dentiste miteux sans assistante qui n’est pas trop certain des outils à utiliser, pour ensuite être secoué par la tristesse d’une visite qu’il fait à sa mère, enfermée dans un centre, solitaire face à la mémoire qui disparaît. À découvrir. »

Marie-Ève Blais, librairie Monet (Montréal)

 

  • Six degrés de liberté, de Nicolas Dickner (Alto)

« Trois personnages, Lisa, Éric et Jay, reliés par un conteneur réfrigéré appelé Papa Zoulou. L’interaction de ces protagonistes hors normes est peu banale. Éric veut aider Lisa dans un périple hors du commun. Voyager sans voir le monde, faire fi des frontières et des convenances. Jay, intriguée par Papa Zoulou, traquera ce conteneur de ports en ports et ainsi sa cargaison improbable. »
Louise Chamberland, librairie L’Option (La Pocatière)

 

Le jury de sélection des œuvres est présidé par Catherine Lalonde, responsable du cahier « Livres » du Devoir. Il est également composé de Pierrette Boivin, du magazine Nuit Blanche, de Christian Desmeules et Danielle Laurin, critiques littéraires au Devoir, ainsi que de Martine-Emmanuelle Lapointe, professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal.

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