Il figurait parmi les finalistes du Prix des libraires du Québec 2018 et le comité de Les libraires conseillent l’ont élu dans leur sélection de février dernier. Le roman Les fantômes du vieux pays de l’Américain Nathan Hill, celui-là même qui a été identifié par John Irving comme étant le « meilleur nouvel écrivain de fiction », n’est pas non plus passé inaperçu à l’étranger. Ce premier roman a ravi plusieurs lecteurs, si bien qu’une adaptation à l’écran est actuellement en cours pour une diffusion prévue sur Netflix.

« Une mère abandonne son fils alors qu’il a onze ans. Elle réapparaît vingt-cinq ans plus tard sous les traits de Calamity Parker, cette femme qui a agressé en public un candidat à la présidentielle des États-Unis. Voilà l’occasion pour Samuel, son fils, d’écrire LE livre qui le propulsera en haut de la liste des best-sellers. À travers cette recherche de la mère, l’auteur revisite avec intelligence, subtilité et humour quarante ans de l’histoire américaine et de ses vils travers, de la guerre du Vietnam en passant par le 11 septembre jusqu’à la dépendance aux réseaux sociaux et au monde virtuel. Une lecture captivante qui ne cesse de nous surprendre et de nous enchanter, » explique et commente Louise Chamberland de la librairie L’Option à La Pocatière.

L’écriture de ce roman, accomplie à la plume, s’est échelonnée sur une décennie, de 2004 à 2014, elle s’est donc terminée bien avant l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis. Pourtant, plusieurs échos du roman répondent à la réalité et vice versa. À croire que Nathan Hill a été visité par des visions. « Les gens ont demandé,  » Vous avez dû le modeler sur Trump?  » Mais la réalité a dépassé la fiction très rapidement. Je pense que Trump sera un désastre absolu, basé sur ce qu’il a fait après quatre jours au pouvoir. En même temps, j’essaie d’utiliser toutes mes compétences de romancier, d’empathie et de compassion pour essayer de comprendre et d’aimer les personnes qui ont voté pour lui, » raconte Hill en entrevue pour The Telegraph.

La série sera réalisée par J. J. Abrams (Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force, Star Trek, Mission impossible 3) et Meryl Streep en sera une des vedettes principales. Elle qui lors des Golden Globes a ému la foule et le public en dénonçant l’attitude du président sans jamais le nommer : « Et cet instinct pour humilier, quand il est sublimé par une personnalité publique, par quelqu’un de puissant, ça pénètre nos vies à tous parce que c’est comme donner à tous la permission de faire la même chose. »

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