Le prix unique du livre pour la Slovénie

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Depuis 15 ans que des éditeurs de la Slovénie souhaitaient l’obtention d’une loi pour le milieu du livre, voici que le 30 janvier dernier le Parlement du pays a dit oui et a adopté une mesure qui fixe un prix unique durant les six premiers mois de la publication d’un livre, qu’il soit de format papier, audio ou numérique. Là aussi il y a eu des opposants à la cause, comme nous pouvons en retrouver ici au Québec alors que la majorité des acteurs du secteur du livre désirent la validation d’une loi semblable. La plupart des protestataires soutiennent que cela va à l’encontre de la loi du marché qui prône une liberté totale dans la concurrence. Les libraires et éditeurs ne sont pas contre la concurrence, pourvu qu’elle soit saine et loyale.

Comme pour faire un pied de nez aux détracteurs d’une éventuelle loi du prix unique qui propose un maximum de 10% de rabais suivants les neuf mois de la parution d’un livre, deux autres librairies québécoises ont annoncé leur fermeture forcée. La librairie BuroPlus Martin La Promenade de Mont-Tremblant, ouverte depuis 1966, se voit dans l’obligation de fermer boutique. Son propriétaire, monsieur Stéphane Bisson, explique au journal L’Information du Nord « qu’il n’avait pas d’autre choix que de mettre la clé dans la porte ».

Une même situation se vit du côté de la librairie Mercier de Sainte-Thérèse qui a annoncé sa fermeture à la fin du mois de février. Difficile de ne pas faire un parallèle avec la Slovénie qui voulait se munir d’une loi pour protéger leur littérature nationale. De la même manière, les librairies indépendantes militent pour préserver la diversité de l’offre, dont celle de nos auteurs qui ont nécessairement du mal à rivaliser avec les plus gros vendeurs. À la veille d’une imminente campagne électorale, il est bon de s’informer sur le sujet.

L’Information du Nord

Le Devoir

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