Du cinéma chez La Peuplade

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Les éditions québécoises La Peuplade, sise à Chicoutimi, se lance dans le cinéma, mais à leur manière bien particulière. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’adaptations de leurs œuvres à l’écran mais plutôt de courts métrages réalisés à partir des ouvrages publiés à leur maison. Ils veulent rendre l’âme du livre, mais librement inspirés et tout à fait autonomes et indépendants.

Plus justement, les courts métrages sont appelés des tableaux, le premier à être diffusé dure 1 minute 46 secondes. Des tableaux vivants, qui au lieu que de n’être que des teasers publicitaires, sont plutôt de véritables œuvres cinématographiques en soi.

Le projet initié par La Peuplade s’appelle Livres vus et le premier de cette série prometteuse est lié à l’univers de Fleurs au fusil de Marjolaine Deschênes, roman paru il y a trois jours et dont le tableau cinématographique est réalisé par Nicolas Lévesque. Le film intègre la narration du premier paragraphe du roman. Une histoire peu banale de taxidermie.

J’ai grandi là où on donnait aux morts l’apparence du vivant. Il ne s’agissait pas d’embaumer les corps mais de faire semblant que la mort n’est rien. Donner l’apparence du vivant aux défunts, nier les cadavres, représenter la vie de ceux qui n’existent plus : je suis née dans la vie fausse.

Une idée de La Peuplade pour le moins originale et qui nous rend impatients de la prochaine œuvre, vue et lue.

Et encore : La Peuplade invite annuellement un artiste visuel à façonner ses pages couvertures. Cette année, c’est Jean-Benoît Pouliot qui en est le maître d’œuvre.

La Peuplade, une maison d’édition au rayonnement décidément multidisciplinaire.

Tableau cinématographique Fleurs au fusil

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